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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

UNE JUSTICE EN PANNE

24 Décembre 2016 , Rédigé par Aimons les Comores

UNE JUSTICE EN PANNE
UNE JUSTICE EN PANNE

Par SASY

Quand un prêtre prêche dans son église, tout le monde parle de mérite. C’est comme un imam dans sa mosquée respective. Et là un silence religieux s’impose. Tout ça, au respect de l’homme et du lieu.

Et voilà, dès que le premier gouvernement d’Azali 2, est formé, nombreux sont ceux qui se sont réjouis de la nomination de Maître Fahmi Said Ibrahim au poste de Garde des Sceaux, Ministre de la justice. Ils ont cru et sont convaincus que la justice comorienne renaît. Le Garde des Sceaux, un pêcheur d’Ikoni et d’Itsandra, un enfant de deux villes guerrières, faisait rêver aux comoriens… que la justice sera spirituelle et finie. « Sha ngedjo hufa sankule ».

« Et comment laisse présager le temps ? »

Dès le lendemain de la nomination du gouvernement ou même de l’investiture du chef de l’Etat Azali Assoumani, plusieurs dossiers faisaient mine de réveille-matini au tribunal de Moroni. Et les soucieux d’une meilleur justice, avaient espoir que cette machine serait bien réparée et que le pays de merveille perdrait haleine, une fois dans cette vielle locomotive. Mais non, la justice stagne toujours et rongée par le ravinement dont la prédilection et les dessous des tables. Comment peut-on expliquer le cas de Chamsoudine Soulé, un jeune devenant milliardaire par la sueur du peuple au su de tout le monde ? Cet ancien comptable de Comores télécom était sur les bancs des accusés pour détournement de fonds public et il a trouvé sa liberté. Ibrahim Abdallah de même. Lui d’ailleurs pour deux faits similaires. On ne se hasarde pas sur des ex DG de Comores télécom, les sieurs Charikane et Abiamdri… envers lesquels la justice ferme ses yeux en les laissant lui cracher dessus.

« Libres comme jamais »

Il y a un mois, l’affaire de la CENI fait parution sur les cieux de la justice comorienne. 153 millions détournés, l’auteur présumé est le président de la Cour Constitutionnelle Mr Djaza. Pour quelques caresses à la population, Djaza a été interpellé, et entendu… mais sans plus. Un petit repos de quelques heures à LeMoroni 2, puis relâché. « Libre comme jamais. » Une liberté qui est valable aussi pour son secrétaire général. Celui-ci serait la boussole pour la rapine monstrueuse à la CENI. Mais d’où vient la timidité de la justice comorienne, pourtant le ministre tutele est un des siens ? Passons.

Le chef de l’Etat a une part de responsabilité quant au dysfonctionnement de cette machine. Assoumani Azali aurait interdit l’ouverture de plusieurs dossiers, qui risqueraient de contaminer d’autres. La nomination de certains « aigrefins » à des hauts postes, notamment des directions, illustrent le cas. Mais un ministre se calme ou démissionne. Et quand il s’agit d’un ministre d’Etat… la démission ou la soumission ? Comment peut-on parler de rigueur du Garde des Sceaux au moment où à chaque lever du soleil quelques procédés injustes s’œuvrent par la justice ? Dira-t-il que la justice doit être libre. Oui une justice doit être libre mais quand elle est juste. Libre mais pas au point de priver à la population de la joie de vivre.

« Auteurs libérés et complices enfermés »

Dans cette affaire CENI, quelques employés de bas échelon, des subalternes de Djaza, sont refusés la liberté provisoire. Ils s’agissent de Soilihi Abdallah, responsable logistique et le comptable Ali Hassani. Tous deux employés de la CENI et qui sont poursuivis pour complicité dans l'affaire de détournement de fonds présumé pendant les élections législatives de 2015. Oui la liberté provisoire de Djaza n’est que buccale, mais en vérité, elle est définitive... Preuve est que ce fameux président de la CENI aurait repris ses fonctions. « Nkundza mbi kepvimiwa mdzima ». Un tournis qui n’honore pas les responsables du domaine, dont le Garde des Sceaux et quelques hommes de la cour. Comment peut-on enfermer des complices avancés et libérer des auteurs présumés ? Ah quel risible de justice !

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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