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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Ndzuani : le bras de fer entre l’ile et l’Union au sujet des mairies franchit chaque jour de nouveaux paliers

1 Février 2017 , Rédigé par Aimons les Comores

Ndzuani : le bras de fer entre l’ile et l’Union au sujet des mairies franchit chaque jour de nouveaux paliers

alwatwan actu image

Le bras de fer dure toujours à Ndzuani entre l’autorité fédérale et l’exécutif de l’île, au sujet de la tutelle des communes. Il y a quelques jours, le receveur de la mairie de Sima a été arrêté et placé en garde à vue à la gendarmerie de Mutsamudu, car soupçonné, semble-t-il, de ramasser des dossiers de candidats aux examens de fin d’année dans le but de les faire signer par le maire intérimaire, non reconnu par le ministère de l’Intérieur. Une semaine avant, Anridhoini Antoy, le secrétaire général de l’exécutif anjouanais, avait pendant un moment été pourchassé par la gendarmerie, dont des éléments étaient jusqu’à investir le palais du gouvernorat à  sa recherche.  L’homme aurait été tenu responsable de la disparition de documents  de la mairie de Mramani, sa commune (ceux-ci seraient par la suite passés aux mains de villageois qui les auraient depuis cachés). Rappelons qu’ici aussi, le maire élu a été frappé  d’une motion de censure au profit de son adjoint, mais les gendarmes sont intervenus pour ouvrir la mairie et y réinstaller le maire déchu. Quasiment le même scenario s’est produit également dans la commune de Chirocamba dans la même période : ici, les gendarmes, sous ordre toujours du ministère de l’Intérieur,  ont carrément délocalisé la mairie dans la localité voisine de  Bandra-upepo, pour permettre au maire déchu de reprendre ses fonctions.

Toujours est-il que dans cette cacophonie, ce sont avant tout les citoyens, et en premier lieu les candidats aux examens de fin d’année, qui doivent en pâtir.  Puisque certifier ses actes d’état civil auprès des maires déchus  est vivement déconseillé par les autorités de l’île, et que parallèlement le ministère de l’Intérieur suggère le contraire dans une note circulaire, les candidats et leurs parents se trouvent désemparés.  Et c’est ainsi que certains ont trouvé la parade, plutôt inattendue : aller certifier leurs actes de naissance et autres certificats de résidence auprès d’autres mairies (notamment Mutsamudu et Mirontsy), ou ils ne sont même pas répertoriés ! Une initiative pourtant encouragée par des proches de l’exécutif, qui admettent pourtant son caractère saugrenu. «C’est une solution parmi d’autres, quoique juridiquement contestable», nous rétorquera un conseiller du gouverneur Salami. 

alwatwan

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