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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Comores/Mohéli: Bonovo lâche ses chiens!

9 Février 2013 , Rédigé par Aimons les Comores

Mohéli aux mains d'un inculte et dictateur sauvage!

Mohéli paie très cher son insouciance légendaire

L’Île de Djoumbé Fatima aux mains d’un dictateur sauvage

Said Dhoifir Bounou : « Nous devons compter d'abord sur nos propres forces »

Dans l'après-midi du mercredi 06/02/2013, une délégation de la CPA (coordination politico-administrative) s'est rendue à Nioumachioi où elle devait tenir une réunion privée au domicile du Député Bianrifi Tarmidi. Ce sont notamment messieurs Said Dhoifir Bounou, ancien Président de l'Assemblée de l'Union, Mohamed Said Fazul, ancien Président de l'Ile Autonome de Mwali, Charif Abdallah et Faissoil Mohadji, anciens Ministres, Archad Mohamed, ancien Gouverneur de Mwali, Soulé Ahamada et Said Mohamed Ben Cheikh, anciens Vice-Présidents de l'Assemblée, Aboulhair Ali Mbaraka, ancien Maire de Fomboni, Oirdi Baco, ancien Questeur de l'assemblée de l'île de Mwali et Mahamoud Said Manine, ancien Secrétaire Général du Commissariat à la Production.

Il était 15h45 lorsque les 3 voitures de la délégation ont été stoppées brusquement à l'entrée de la localité par le véhicule administratif de type Pick-up double cabine de l'Office des Examens et Concours (OEC) qui s'est mise au travers de la route avec à son bord une vingtaine d'adolescents armés de manchettes, de barres de fer, de bâtons, de cocktail Molotov, etc...

A peine quelques secondes plus tard, la route était barricadée et la délégation était sommée de rebrousser chemin. Sans explication. La tentative de dialogue avec ces jeunes s'est vite révélée vaine surtout avec l'arrivée de renforts : un nouveau groupe d'une vingtaine de jeunes, mineurs pour la plupart mais apparemment tous ivres, avec à leur coté Hachim Ramiara, directeur de cabinet du gouverneur, Djoundi Hirachi, Chef de Bureau au Commissariat aux Affaires Sociales, Prince Andjilane, Directeur Régional de la Santé, Moustadrane Hamadi, Proviseur du lycée de Fomboni, Adfaoun Chef de l'OEC, Absoir Boinali dit Zola, Secrétaire général au conseil de l'Ile et Soultoine Mzé .

C'est Hachim Ramiara qui, en notre présence, mais aussi en présence de ses collaborateurs de la haute administration de Mwali, a donné l'ordre de détruire nos voitures. Pendant que ses supplétifs s'exécutaient avec une brutalité indescriptible, des menaces et des injures fusaient sur la délégation alors que lui, le téléphone collé à l'oreille s'est un peu déplacé de côté, vraisemblablement pour rendre compte en direct à son chef, du déroulement de l'opération. Sinon, en ce moment précis de tension extrême, à qui serait-il en train de décliner respectueusement la liste des personnalités qui se faisaient copieusement lyncher ou presque et de préciser : « toutes leurs voitures sont hors d'usage, peut-être qu'ils s'en iront à pied ».

Au milieu de cette cacophonie, une phrase a pu arriver aux oreilles des membres de la CPA et attirer leur attention : « ici à Nioumachioi, Mohamed Ali Said est Dieu et quiconque s'en prend à dieu est puni ici-bas et à l'au-delà il va en enfer et c'est ce qui va vous arriver aujourd'hui ».

C'est dans cette ambiance infernale où certaines de ces personnalités ont subi des bousculades, des piétinements et même des crachats empestés d'alcool, que la délégation a progressé à pied jusqu'au domicile du Député Bianrifi qui a pourtant tout fait pour s'interposer et calmer la situation, mais en vain. Lui-même, sa voiture et sa maison ont été pris à partie. Pendant que son jardin a été vandalisé, c'est dans sa maison assiégée et occupée par les assaillants sous les ordres de l'équipe du Directeur de cabinet du Gouverneur, que la délégation a été séquestrée.

Pendant de longues heures on lui a infligé du brouhaha et de l'agitation insupportable alors que les injures et les humiliations se poursuivaient. Deux policiers en civil se comptaient parmi les assaillants tandis que deux autres en tenue servaient de gardes du corps à Hachim Ramiara. Ce dernier, qu'on apercevait de manière sporadique, avait toujours le téléphone collé à l'oreille et observait tout avec une attention soutenue. Un gendarme vu sur le lieu était reparti aussitôt sans qu'on ait eu le temps de comprendre l'objet de sa visite.

Ce n'est qu'à la tombée de la nuit que la délégation avec le concours actif du Député Bianrifi et de quelques amis, a réussi à desserrer l'étau et à entreprendre les démarches concrètes pour le dépannage des voitures. Le départ vers Fomboni n'a été possible que vers 21h.

Les invités du Député , malgré leur état de séquestration, ont tout de même réussi non sans peine à arrêter la contre- offensive qui était déjà constituée par leurs partisans autour des amis et des membres de la famille de M.Bianrifi Tarmidi qui avaient décidé d'en découdre une fois pour toute. Ils ont déployé tout leur poids pour les dissuader d'intervenir et finalement ils y sont parvenus, ce dont ils se félicitent avec fierté.

Donc, autant la CPA condamne avec vigueur les agissements sous ordre des partisans de Mohamed Ali Said qui ont illustré encore une fois un recul inquiétant en termes de gouvernance, de tolérance et de démocratie à Mwali, autant elle remercie ses partisans et amis de Nioumachioi qui, face à la bêtise et la méchanceté, ont pu faire preuve de sang- froid et de responsabilité, empêchant ainsi le sang de couler inutilement et épargnant par la même occasion la réputation de sa démarche républicaine, démocratique et pacifique.

Toutes ces actions de grande délinquance que Mohamed Ali Said commandite et supervise ces derniers temps contre la CPA, ne font qu'ajouter un plus à la barbarie quotidienne subie par les mohéliens de sa part, mais n'apportent aucun démenti aux nombreuses et graves accusations portées contre lui par la population. Ce qui s'est passé à Nioumachioi ce mercredi constitue une nouvelle preuve concrète de sa disqualification en tant que gouverneur de Mwali et impose aux mohéliens d'exiger sa démission ou sa destitution, sinon de faire tout ce qui est possible et imaginable pour se sortir de la griffe de ce piètre personnage.

En attendant, il appartient aux forces de sécurité, aux organisations des droits de l'homme et à la justice, d'assumer pleinement leurs prérogatives constitutionnelles afin de garantir à tous les citoyens l'exercice libre et sans entrave de leurs droits démocratiques élémentaires.

Fait à Fomboni, le 08/02/2013

Le Bureau Exécutif
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