DÉBAT ET OPINION : Le compte à rebours a commencé !
Pour le président Ikililou Dhoinine, le compte à rebours a commencé
Au-delà du doute raisonnable que l'on pouvait faire valoir à la soi-disant élection controversée du président de l'Union des Comores, Ikilou Dhoinine, les éléments de preuves et les confidences diverses et multiples distillés par les auteurs eux-mêmes viennent confirmer et réconforter la thèse selon laquelle les élections de 2010 ont bel et bien été truquées au profit de Ikililou Dhoinine par les autorités de l'époque, qui avaient la charge et la responsabilité d'organiser un scrutin démocratique et transparent toujours réclamé par le peuple comorien. Il est clair que le candidat Mohamed Fazul et ses colistiers sont ceux que les Comoriens ont élus massivement et majoritairement et que le choix de ces derniers n'a pas été respecté tout cela pour que Ikililou Dhoinine, ancien candidat du pouvoir sortant succède coûte que coûte à son père spirituel l'ancien Président Ahmed Abdallah Sambi.
On peut donc dire sans aucune exagération que le clan de Mohamed Fazul a été le dindon de la farce, abusé et dupé à l'issue des résultats d'un scrutin fallacieux et truqué. Suite au divorce prononcé entre les deux anciens complices et partenaires, les langues se délient de plus en plus et dénoncent l'ingratitude de celui qui a été fait roi à l'encontre de la volonté populaire.
Une couronne qu'il doit à la seule volonté manifeste au gourou Ahmed Abdallah Sambi, désireux de protéger ses sbires tout en espérant garder la main sur un pouvoir qu'il considérait être sa chasse gardée. La raison principale s'explique à travers les nombreux intérêts financiers imbriqués qui sont mis en jeux et qui sont étroitement liés a celui-ci, notamment le dossier de la citoyenneté économique une véritable mine d'or dont il accorde une attention toute particulière et sans égal. Ce dossier nauséabond truffé de mystères est géré dans la plus grande opacité loin des regards indiscrets :
Une véritable pieuvre tentaculaire avec des ramifications inestimables qui génère des profits colossaux hors contrôle étatique, aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Le dernier scoop est la décision récente annoncée par le vice-président Mohamed Ali Soilih alias Mamadou de prolonger de cinq ans, la durée de la loi d'application autorisant la poursuite d'une pratique mafieuse dangereuse aux conséquences multiples dévastatrices et surtout compromettant gravement, la sécurité, la paix et la stabilité de nombreuses démocraties avancées dans le monde.
Cette décision ne trouve sa raison d'être que dans les mêmes motivations mercantilistes et comptables. Cette situation malsaine et exécrable fondée sur le principe de l'affairisme a pour corollaire le renforcement des mauvaises mœurs et conduit inéluctablement à des pratiques nuisibles, favorisant les détournements des deniers publics.
La corruption à grande échelle et les nombreuses malversations rongent et gangrènent les pays en développement qui sont réputés dans l'art de l'auto-destruction.
Le Président Ikililou Dhoinine et son gouvernement ne sont pas en reste dans la matière fort bien suppléée par une alliée de marque qui n'est autre que la première dame, qui s' est révélée être une véritable voltigeuse dans le domaine. Au-delà de l’incompétence notoire du President Ikililou Dhoinine à gérer les affaires du pays, les pratiques mafieuses désastreuses de la première dame sont citées dans des nombreuses affaires louches et dénoncées dans des dossiers d'achats immobiliers et fonciers dispersés dans plusieurs endroits différents, ce qui constitue un scandale énorme, une préjudice financière et morale sans précédent, terriblement accablant, particulièrement pour son président de mari qui ne peut être dissocié des activités mafieuses de son épouse. Nous sommes donc dans un cas caractérisé de vols en bande organisée des ressources financières de l'Etat comorien.
C'est pourquoi, il est urgent et vital de stopper catégoriquement et sans délai le massacre des finances publiques orchestrées à partir des cabinets fantômes qui officient au cœur même du pouvoir. Au-delà des plaintes déposées pour exiger que la justice ouvre une enquête sur les malversations, il est d'autant d'une impérative que parallèlement, une requête soit introduite auprès de la Cour Constitutionnelle afin de demander la destitution du Président Ikililou.
Cette procédure est conforme à la constitution des Comores qui entrouvre une fenêtre de tirs au-delà des 900 jours passés dans le pouvoir : elle permet à tout citoyen comorien jouissant de ses droits civiques de saisir de cette haute juridiction en cas de constatation d'une situation qui s'avère grave et dangereuse, compromettante, impliquant la tête de l’exécutif dans des magouilles de cette forme et mettant en péril la cohésion nationale, la paix sociale et le bon fonctionnement des institutions de la République. Une initiative réciproque sera très prochainement déclenchée à Paris par le biais de la diaspora comorienne des quatre coins de la France qui se constituera partie civile dans les différents dossiers qui les préoccupent, entre autres sur les malversations, en appuyant et en renforçant les initiatives courageuses comme les actions menées en justice engagées par des citoyens très engagés et très combatifs, des opposants au régime despotique de Moroni.
Il en sera de même dans la démarche la plus légitime et la plus justifiée sollicitant solennellement et officiellement l’engagement d'une procédure de demande de destitution du chef de l'Etat comorien frauduleusement élu et exerçant sans aucun scrupule un pouvoir usurpé.
Les Comoriens ont en mémoire l'épisode rocambolesque qui a conduit à l'élection de feu Président Said Mohamed Djohar en 1990, dont l'auteur des magouilles lors du scrutin à publiquement avoué, après avoir malicieusement manipulé les procès-verbaux des résultats à la suite d'une coupure volontaire de courant : une affaire qui a provoqué la stupéfaction des électeurs qui se sont senti trahis. Un acte criminel qui n'a pas été sanctionné à la dimension de sa gravité. Cette fois-ci, cela ne restera pas sans conséquences ! Toutes personne impliquée dans cette affaire doit prendre ses responsabilités car nous ne lâcherons rien. Les auteurs seront traduits à la justice. Il n'y aura aucune exception, ni aucune complaisance. Chacun doit prendre la mesure d'un tel acte et de son caractère criminogène et antidémocratique qui en appelle à une réaction forte et impitoyable de la justice qui devra faire sontravail en toute indépendance et sans aucune contrainte. Notre justice est tenue de se montrer exemplaire en s'emparant du dossier des biens mal acquis éparpillés ici et là. Nous nous tenons prêts à apporter notre contribution en cas de besoin.
Pour donner le coup d'envoi de cette vaste opération intitulée "une justice juste pour une démocratie exemplaire". Une conférence de presse sera organisée à Paris le 4 décembre prochain, en introduction de la procédure, pour alerter et tenir informée la communauté nationale et internationale. Elle sera co-patronnée par le collectif pour la défense de la démocratie au Comores et le parti Ridja, le Front Uni pour le Développement au Comores, des personnalités issues de la société civile seront également associées, ainsi que les mouvements associatifs.
Cette liste reste ouverte et elle en appelle à l'adhésion de toutes personnes de bonne volonté. Si notre ambition reste et demeure toujours et encore une volonté inébranlable d'instaurer à nouveau l’Etat de droit et œuvrer pour une démocratie aboutie, alors il ne doit pas y avoir de concession en faveur des détracteurs et encore moins de compromission avec les ennemis de la longue marche vers un développement harmonieux et consensuel de notre pays. La route vers la démocratie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, d'autres avant nous l'on appris à leur dépens mais ils n'ont jamais renoncé pour autant. Nous non plus et nous y parviendrons quel qu’en soit le prix et le temps qu'il faudra. Soyez-en rassurés !
Kamal ABDALLAH