Une foule immense a aussi répondu à l'appel de Sambi qui a, encore une fois, exprimé publiquement ses envies de reconquérir le pouvoir. Il a annoncé qu'il pourrait se présenter aux prochaines élections présidentielles dont les primaires auront lieu dans l'île de Ngazidja en 2016. «L'article 13 de la constitution, n'interdit pas à tout comorien de toute origine qu'il soit de se présenter dans les primaires d'une île», a-t-il avisé. Dans cette perspective, Sambi a prévenu que s'il devait être choisi par les membres de son parti, il sera candidat aux présidentielles de 2016 à Ngazidja.
Au sujet du programme de la citoyenneté économique, l'ancien président a rappelé que la loi avait comme but d'offrir une nationalité à 4.000 familles pour un montant de 200 millions de dollars. «C'était aussi un moyen de sceller nos liens avec les Emirats. J'avais prévu que 75% serait affecté aux infrastructures et 25% dans l'aide budgétaire», défendait-il ainsi le projet qu'il avait initié.
Il a aussi souligné que le grand problème auquel font face les Comores de demain est celui du chômage des jeunes diplômés. «Il faut que nous trouvions beaucoup de moyens financiers pour combattre le chômage et le premier moyen est de développer le tourisme», suggère-t-il deux ans après avoir quitté le pouvoir.
Revenant, justement, sur ses cinq ans de gestion du pays, il a soutenu que pour lutter contre la pauvreté, il fallait attirer les capitaux étrangers à investir. Il dit avoir commencé par les préalables, notamment la paix et la stabilité, l'électricité, les communications et les infrastructures routières.
Au terme de son allocution, traditionnellement longue, il a appelé ses sympathisants à adhérer en masse à son nouveau parti, pour qu'ils commencent dès à présent à construire un projet de société fondé sur la création d'emploi. «Nous aurons des candidats dans les élections législatives et présidentielles», a-t-il tenu à prévenir ses sympathisants venus nombreux l'applaudir.
Toyb Ahmed