Les craintes qui planaient sur le ciel électoral se dissipent de jour en jour laissant place à la confirmation des dates fixées pour la tenue de l'élection couplée du président de la république et des gouverneurs des îles les 7 novembre et 26 décembre 2010. Ce qui peut stopper la machine électorale, « c'est une catastrophe naturelle comme un tsunami ou une éruption volcanique », ironise le coordinateur du système des Nations Unies aux Comores car assure-t-il, « nous avons les fonds suffisants pour avancer dans le processus électoral et nous sommes confiants que les partenaires vont débloquer le reste pour finaliser ».
Il est clair que ce n'est pas le financement longtemps craint qui va retarder le scrutin. Presque tous les contributeurs sont sur le point de signer les conventions de financement. Et même le Qatar qui n'était pas prévu à l'avance, « amène une contribution de 405 000 dollars », indique Opia Mensah Kumah devant la presse mercredi matin.
Pour des élections libres et transparentes, cette institution est entrain de réitérer l'expérience des dernières échéances électorale en mettant en place le Comité de vigilance et de transparence (CVT). L'installation de ces instances se fera d'abord à Anjouan et Mohéli avant de finir en Grande-Comore. Le diplomate onusien insiste que « ce comité a pour vocation de participer à la mise en confiance de tous les acteurs politiques et les autres parties prenantes et de baisser les tensions, tout au long du processus électoral ». M. Opia précise au passage que « cet organe était d'une grande utilité dans les dernières élections. Il a désamorcé pas mal de conflits entre les acteurs au processus électoral ».
Dans cette conférence de presse, la question de l'achat des bulletins électoraux à l'étranger est soulevée et a pris une bonne place. Le Pnud et la Commission électorale se sont mis d'accord d'acheter ces matériels sensible à l'extérieur au détriment des imprimeries comoriennes. Mais le coordinateur du système des Nations Unies déclare « qu'il y a bien eu appel d'offre pour l'achat de ces bulletins », contrairement aux allégations des imprimeurs locaux.
Et ce diplomate d'ajouter « qu'ils n'ont pas accepté de recevoir les imprimeurs dans leurs propres intérêts. Les procédures des Nations-Unies interdissent de discuter avec un éventuel fournisseur ou postulant dans un appel d'offre. Et recevoir ces imprimeurs, nous amènerait à les raider ».
Par ailleurs, le Pnud a mis en place une cellule de gestion des opérations électorales. Des experts internationaux dans la gestion des listes et de la logistique composent cet organe qui entre dans le cadre de l'appui technique du Pnud aux élections.