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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

La crise énergétique s'accentue à Ngazidja !

23 Avril 2014 , Rédigé par Aimons les Comores

La crise énergétique s'accentue à Ngazidja

Moroni, mercredi 23 avril 2014 (HZK-Presse) – La Ma-mwe est dans l’incapacité de fournir de l’électricité à ses clients. Il faudra plus de 12 mégas pour alimenter toute l'île alors qu'actuellement, avec les dix groupes, elle produit que 6 mégas. La société peine à alimenter les groupes opérationnels en carburant depuis que le prix du gazole a grimpé de 250 à 400 francs.

La société Ma-mwe n'arrive plus à alimenter régulièrement la capitale. Moroni est désormais privée d'électricité tous les après-midi et certains quartiers se retrouvent dans le noir à partir de minuit. Les régions reculées de l'île se contentent de quelques heures par semaine. La société nationale d'eau et d'électricité peine à acheter le carburant nécessaire pour alimenter ses groupes électrogènes.

Le prix du gazole est passé à 400 francs et la société comorienne des hydrocarbures exige le paiement cash avant la livraison. « On n'a pas assez de moyens, donc on se procure le carburant qu'on peut et on produit la quantité possible », a déclaré à La Gazette des Comores, le chef du département communication, Fayssoil Moussa.

Un groupe consomme 300 litres par heure, à charge optimale. Selon nos informations, 3 des 6 groupes de la centrale de Voidjou sont opérationnels. La production actuelle s'élève à 3.900 kilowatts pour la centrale de Voidjou. Celle d'Itsambouni ne produit que la moitié de sa capacité, pas plus de 2.500 kilowatts. Mais la quantité limitée de gazole disponible ne permet pas à la Ma-mwe de mettre en marche ses 3 groupes et de produire assez d'énergie pour alimenter la capitale.

Un expert en génie électrique a fait observer que les groupes de la Ma-mwe ne sont pas adaptés pour une centrale thermique comme la notre. Ils ne devraient servir qu'en cas de force majeurs et non régulièrement.

Les groupes chinois n'ont toujours pas été remis officiellement aux autorités comoriennes depuis leur installation. Une source de la centrale Voidjou a même confié à La Gazette des Comores que les clés devaient être remises à la Ma-mwe mais que la direction de la société a fait comprendre qu'elle était incapable de se procurer le carburant nécessaire pour les mettre en marche. La situation financière de l'établissement est sérieusement alarmante.

Autre mauvaise nouvelle, la centrale chinoise ne peut produire que 3.200 kilowatts à raison de 800 kilowatts par groupe. Le chargé de communication a laissé entendre que c'est l'huile des transformateurs attendu de Pékin qui retarde le lancement officiel des groupes chinois.

La direction de la Ma-mwe attend que le gouvernement négocie avec la SHC pour rabaisser le prix du gazole ou qu'il subventionne une énième fois la société, sachant que cette dernière option n'est pas une solution viable pour les habitants de l'île qui devraient, dans ce cas, s'attendre à revivre la même crise dans les mois qui suivront.

La généralisation des compteurs à cartes aurait peut être pu éviter à la société de produire et vendre à perte. Cette politique d’Alphonse Mlanao a sans doute réussi à limiter les fraudes et a réduit le nombre de mauvais payeurs. Les clients doivent payer avant de consommer, ce qui n'est pas le cas pour plus d'un quart des foyers des régions de l'île, privés d'électricité au quotidien.   L'ex directeur Oumara Mgomri s'était peut être lui aussi rendu compte des pertes énormes enregistrées. Il avait soutenu, au cours de son dernier face-à-face avec la presse, qu'aucun directeur pendrait le risque d'alimenter les régions de l'île 24h/24 sachant que la moitié de l'énergie produit est consommée illégalement et qu'elle ne serait, peut être, jamais payée.     Autre souci majeur, la totalité des départements ministériels ne paie pas leur consommation alors qu'ils sont les plus gros consommateurs. Une autre preuve que le gouvernement peut encore prendre des mesures pour réduire le train de vie de l’Etat, car il n’y a pas que les seules dépenses liées aux nombreux voyages des hautes autorités… que nous évoquions hier dans ces mêmes colonnes.  Al-hamdi Abdillah Hamdi 230414/aah/hzkpresse/09h00 Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

La généralisation des compteurs à cartes aurait peut être pu éviter à la société de produire et vendre à perte. Cette politique d’Alphonse Mlanao a sans doute réussi à limiter les fraudes et a réduit le nombre de mauvais payeurs. Les clients doivent payer avant de consommer, ce qui n'est pas le cas pour plus d'un quart des foyers des régions de l'île, privés d'électricité au quotidien. L'ex directeur Oumara Mgomri s'était peut être lui aussi rendu compte des pertes énormes enregistrées. Il avait soutenu, au cours de son dernier face-à-face avec la presse, qu'aucun directeur pendrait le risque d'alimenter les régions de l'île 24h/24 sachant que la moitié de l'énergie produit est consommée illégalement et qu'elle ne serait, peut être, jamais payée. Autre souci majeur, la totalité des départements ministériels ne paie pas leur consommation alors qu'ils sont les plus gros consommateurs. Une autre preuve que le gouvernement peut encore prendre des mesures pour réduire le train de vie de l’Etat, car il n’y a pas que les seules dépenses liées aux nombreux voyages des hautes autorités… que nous évoquions hier dans ces mêmes colonnes. Al-hamdi Abdillah Hamdi 230414/aah/hzkpresse/09h00 Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

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