Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

L’aéroport de Wani, où une grève ne vient jamais seule

13 Novembre 2015 , Rédigé par Aimons les Comores

L’aéroport de Wani, où une grève ne vient jamais seule

COLERE. Bien que près d’une cinquantaine d’agents se soient trouvés au chômage, ni la direction aéroportuaire, ni l’autorité insulaire n’ont semblé mesurer la gravité de la situation et aucune démarche visant à les réintégrer n’a été entamée. “Le directeur de l’aéroport nous a dit être dépassé par les événements, et c’est depuis ce jour-là que nous avons barricadé sa porte”.

Annoncée depuis le lundi, la fermeture de l’aéroport de Wani par le personnel en grève a bien eu lieu hier, mardi 10 novembre. Aucune compagnie n’a été autorisée à ouvrir son comptoir d’enregistrement et des dizaines de passagers s’étaient entassés dehors, car l’accès à l’intérieur de l’aérogare-même était condamné. Bien entendu, aucun atterrissage ni décollage d’avion n’a eu lieu.

Dans l’enceinte de l’établissement, seuls les agents grévistes flânaient. Ali Chaihane alias Anséné, l’un des meneurs du mouvement, a relaté les faits : “J’ai été appelé à une rencontre à Moroni avec les dirigeants de l’Anacm, mais elle s’est mal déroulée. J’en ai fait part à mes camarades, ils sont persuadés que la hiérarchie s’en fiche pas mal de notre cas et ont décidé de fermer l’aéroport”.

Anséné était parti à Moroni pour trouver une solution au problème à l’origine de la grève d’aujourd’hui, et qui envenime la situation de l’aéroport depuis déjà plus d’un mois. Il s’agit du sort de ces quarante-sept agents qui, espérant un meilleur traitement, avaient volontairement quitté l’organigramme de l’aéroport de Wani pour rejoindre celui de l’Anacm (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie).

Une joie de courte durée, puisqu’un an après (août 2015), l’Anacm les renverra à leur employeur d’origine, “excédée par cette charge financière supplémentaire”. Et ils pointent depuis au chômage, car les postes budgétaires qu’ils occupaient à l’aéroport, et pour certains à la fonction publique insulaire, ont été, entre temps, attribués à d’autres personnes.

Une commission ad hoc!

Bien que près d’une cinquantaine d’agents se soient trouvés au chômage, ni la direction aéroportuaire, ni l’autorité insulaire n’ont semblé mesurer la gravité de la situation, car aucune démarche visant à réintégrer ces employés n’a été entamée. “Le directeur de l’aéroport nous a dit être dépassé par les événements, et c’est depuis ce jour-là que nous avons barricadé sa porte”, explique Anséné.

En effet, depuis ce jour de début octobre, Omar Bacar Saindou n’y a pas mis les pieds, “et pourtant il continue à signer les actes de l’établissement et à gérer ses fonds à distance», croit savoir notre interlocuteur.

Il faut par ailleurs savoir qu’actuellement, il n’y pas qu’une grève à l’aéroport de Wani, mais deux : en plus des ex-agents de l’Anacm, lundi les employés sous la charge de l’aéroport ont eux aussi barricadé la porte du bureau du commandant de l’aéroport.

Ils réclament le paiement de deux mois d’arriérés de salaire, et pour cela ils sont allés exposer leur cas, lundi, au commissaire Moursoid Massoundi, en charge de la Fonction publique et qui assure l’intérim du gouverneur Anissi. Et le lendemain mardi, ce fut au tour des ex-employés de l’Anacm de rencontrer Moursoid, en présence des dirigeants de l’aéroport, pour réclamer lacréation immédiate d’une commission ad hoc appelée à “gérer les finances de l’aéroport en attendant la nomination de nouveaux responsables”.

La couleur de l’argent

Les grévistes sont en effet persuadés de la “mauvaise gestion financière des actuels dirigeants”, et pensent qu’en gérant eux-mêmes les recettes de l’établissement ils parviendront à payer tout le monde à temps.

“L’on ne comprend pas pourquoi l’on accuse des arriérés, alors que l’argent rentre tous les jours dans nos caisses. Avant le trésor de l’île retenait la moitié de nos versements, mais maintenant toutes nos recettes sont versées dans un compte unique à la banque postale et sont entièrement à la disposition de la direction. Il y a d’ailleurs à peine quelques jours que le recouvrement a été fait chez les compagnies d’aviation, mais l’on n’en a pas vu la couleur”, s’emporte l’opérateur de tour de contrôle, Nassor Bouchrane.

De leur côté, les dirigeants de l’aéroport ont déserté l’établissement : ni le responsable administratif et financier, ni le directeur de l’aéroport ne se rendent plus au travail et ne répondent jamais aux accusations de mauvaise gestion sans cesse portées contre eux.

Sardou Moussa

Alwatwan

COLERE. Bien que près d’une cinquantaine d’agents se soient trouvés au chômage, ni la direction aéroportuaire, ni l’autorité insulaire n’ont semblé mesurer la gravité de la situation et aucune démarche visant à les réintégrer n’a été entamée. “Le directeur de l’aéroport nous a dit être dépassé par les événements, et c’est depuis ce jour-là que nous avons barricadé sa porte”.

Annoncée depuis le lundi, la fermeture de l’aéroport de Wani par le personnel en grève a bien eu lieu hier, mardi 10 novembre. Aucune compagnie n’a été autorisée à ouvrir son comptoir d’enregistrement et des dizaines de passagers s’étaient entassés dehors, car l’accès à l’intérieur de l’aérogare-même était condamné. Bien entendu, aucun atterrissage ni décollage d’avion n’a eu lieu.

Dans l’enceinte de l’établissement, seuls les agents grévistes flânaient. Ali Chaihane alias Anséné, l’un des meneurs du mouvement, a relaté les faits : “J’ai été appelé à une rencontre à Moroni avec les dirigeants de l’Anacm, mais elle s’est mal déroulée. J’en ai fait part à mes camarades, ils sont persuadés que la hiérarchie s’en fiche pas mal de notre cas et ont décidé de fermer l’aéroport”.

Anséné était parti à Moroni pour trouver une solution au problème à l’origine de la grève d’aujourd’hui, et qui envenime la situation de l’aéroport depuis déjà plus d’un mois. Il s’agit du sort de ces quarante-sept agents qui, espérant un meilleur traitement, avaient volontairement quitté l’organigramme de l’aéroport de Wani pour rejoindre celui de l’Anacm (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie).

Une joie de courte durée, puisqu’un an après (août 2015), l’Anacm les renverra à leur employeur d’origine, “excédée par cette charge financière supplémentaire”. Et ils pointent depuis au chômage, car les postes budgétaires qu’ils occupaient à l’aéroport, et pour certains à la fonction publique insulaire, ont été, entre temps, attribués à d’autres personnes.

Une commission ad hoc!

Bien que près d’une cinquantaine d’agents se soient trouvés au chômage, ni la direction aéroportuaire, ni l’autorité insulaire n’ont semblé mesurer la gravité de la situation, car aucune démarche visant à réintégrer ces employés n’a été entamée. “Le directeur de l’aéroport nous a dit être dépassé par les événements, et c’est depuis ce jour-là que nous avons barricadé sa porte”, explique Anséné.

En effet, depuis ce jour de début octobre, Omar Bacar Saindou n’y a pas mis les pieds, “et pourtant il continue à signer les actes de l’établissement et à gérer ses fonds à distance», croit savoir notre interlocuteur.

Il faut par ailleurs savoir qu’actuellement, il n’y pas qu’une grève à l’aéroport de Wani, mais deux : en plus des ex-agents de l’Anacm, lundi les employés sous la charge de l’aéroport ont eux aussi barricadé la porte du bureau du commandant de l’aéroport.

Ils réclament le paiement de deux mois d’arriérés de salaire, et pour cela ils sont allés exposer leur cas, lundi, au commissaire Moursoid Massoundi, en charge de la Fonction publique et qui assure l’intérim du gouverneur Anissi. Et le lendemain mardi, ce fut au tour des ex-employés de l’Anacm de rencontrer Moursoid, en présence des dirigeants de l’aéroport, pour réclamer lacréation immédiate d’une commission ad hoc appelée à “gérer les finances de l’aéroport en attendant la nomination de nouveaux responsables”.

La couleur de l’argent

Les grévistes sont en effet persuadés de la “mauvaise gestion financière des actuels dirigeants”, et pensent qu’en gérant eux-mêmes les recettes de l’établissement ils parviendront à payer tout le monde à temps.

“L’on ne comprend pas pourquoi l’on accuse des arriérés, alors que l’argent rentre tous les jours dans nos caisses. Avant le trésor de l’île retenait la moitié de nos versements, mais maintenant toutes nos recettes sont versées dans un compte unique à la banque postale et sont entièrement à la disposition de la direction. Il y a d’ailleurs à peine quelques jours que le recouvrement a été fait chez les compagnies d’aviation, mais l’on n’en a pas vu la couleur”, s’emporte l’opérateur de tour de contrôle, Nassor Bouchrane.

De leur côté, les dirigeants de l’aéroport ont déserté l’établissement : ni le responsable administratif et financier, ni le directeur de l’aéroport ne se rendent plus au travail et ne répondent jamais aux accusations de mauvaise gestion sans cesse portées contre eux.

Sardou Moussa

Alwatwan

L’aéroport de Wani, où une grève ne vient jamais seule
L’aéroport de Wani, où une grève ne vient jamais seule
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article