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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Tout était prévisible

15 Janvier 2016 , Rédigé par Aimons les Comores

Tout était prévisible

Il est étonnant qu'on veuille comparer le niveau de nos relations avec chacun deux espaces,Iran et Ligue des Etats Arabes, quand on sait que les Comores ont connu le premier, dans sa dimension diplomatique, du moins pour le grand public, juste après le 26 mai 2006. De temps à autre ce pays attribuait quelques bourses par le biais d'ONGs et des aides ciblées, mais jamais dans une ouverture diplomatique de grande envergure comme le firent les Etats arabes qui, rappelons le , ont contribué dans le développement des infrastructures du début des années 1980 .

Il suffit de consulter la liste des premiers créanciers des Comores post-indépendance et vous comprendrez la timidité des relations économiques et financières avec la République Islamique d'Iran. Ses actions dans le pays ont démarré sur le plan pratique, quand le Président Sambi a octroyé sans l'avis de personne, le site de Bandamadji construit sur financement de l'Union Européenne dans le cadre du développement de l'artisanat dans l'Océan Indien; mais beaucoup feignent d'ignorer aussi que l'Iran, une puissance d'Asie, a tissé ses relations comme il continue à le faire en Afrique dans une stratégie de promotion du chiisme, une branche islamique cantonnée dans des pays et régions historiquement bien connus et cela se traduit au travers d'organisations caritatives qui travaillent dans le domaine social...

De nos jours, l'opportunité de nouer ou de privilégier des relations diplomatiques de haut niveau dépend en réalité des intérêts immédiats que les nations en tirent et il est clair qu'un pays comme les Comores qui ne vit que de subsides extérieures ne peut pas développer dans cette optique, une stratégie politique solide et indépendante. Aussi, la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran est - elle préparée avant l'heure, quand nous avons vu soudainement faire débarquer des millions de dollars à consommer sans modération et pour tout de suite alors que les créances de la Banque Islamique de la BAD et du Fonds Saoudien plombent le pays, le rendant insolvable aux yeux des organisations financières internationales.

Ces créances figurent toujours dans le stock de la dette extérieure même s'il y a eu des efforts d'effacement et de rééchelonnement.

En réalité ce point de rupture qui n'a pas été graduelle mais subite est une décision unanime de la ligue des Etats Arabes à dominante et nullement une réaction épidermique de l'Union des Comores.

Les dommages collatéraux, nous les subirons, mais c'est une autre paire de manches.

Djounaid Djoubeir

© www.habarizacomores.com

Tout était prévisible
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