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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Les prémices d’une crise à l’Assemblée nationale ?

30 Novembre 2016 , Rédigé par Aimons les Comores

Les prémices d’une crise à l’Assemblée nationale ?
 

alwatwan actu image

Par Faïza Soulé Youssouf

Un communiqué ne portant aucune signature mais portant les noms des députés Abdallah Tocha Djohar et Nassimou Ahamadi a été affiché hier au parlement. Ni une ni deux, les frondeurs exigent «un renouvellement du bureau dont le mandat des membres a pris fin depuis le mois d’avril 2016». Dans le document publié, on pouvait lire également que «face à cette situation de refus du président de l’Assemblée nationale de procéder à l’élection d’un nouveau bureau, nous, députés de la majorité parlementaire, déclarons l’actuel bureau illégal et ne peut en aucun moment nous représenter ou représenter l’institution».

Outre le renouvellement du bureau, «les députés de la majorité parlementaire demandent aux vice-présidents et aux Questeurs de remettre au Secrétariat général de l’Assemblée les clefs des bureaux, des voitures de fonction mises à leur disposition par l’Assemblée de l’Union des Comores avant les heures de fermeture des bureaux de ce mardi 29 novembre 2016». Ils prendront le soin de préciser qu’ils «exhortent la collaboration des intéressés pour éviter toute confrontation inutile».

alwatwan actu imageEt si leur exigence n’est pas respectée ? «Il en résultera une paralysie du parlement et aucune loi ne sera votée», a averti Ali Mhadji. A savoir que la loi des finances est en ce moment en commission. Alors majorité de circonstance ou majorité parlementaire ? La politique étant ce qu’elle est ici, nous avons jugé utile de demander si cette alliance «forte de 19 députés» n’était pas circonstancielle, laquelle circonstance serait le renouvellement du bureau. A la question, Ali Mhadji répondra, «majorité tout court».

Pourtant dans le groupe figurent, selon nos interlocuteurs, des députés issus de l’Updc, Soulaimana Mohamed, pour ne pas le nommer, ou encore Mohamed Abdoulatuf qui, lui, est du Radhi. «Le député du Radhi soutient le pouvoir. Quand nous avons rencontré le gouvernement, il faisait partie de la délégation, il en était même un des porte- paroles», expliquera le secrétaire général par intérim du principal parti au pouvoir.

Est-ce à dire que le parti de Houmed Msaidie soutient désormais la politique de Azali Assoumani ? Sa formation politique traverse, en effet, quelques bourrasques. Même si son autre député, le plus emblématique d’ailleurs, Ali Ahamada alias fundi Ali Hadji, soutiendrait «l’autre camp». Et au-delà, ce qui interpelle c’est le fait que deux barons de la Crc se regardent en chien de faïence. Il y a d’un côté Ali Mhadji, en alliance avec Juwa, et de l’autre Maoulana Charif, vice-président, qui serait soutenu par l’actuel président de l’Assemblée nationale.

A ce propos, le secrétaire général par intérim de la Crc rappellera que «Juwa et Crc sont alliés, je considère que l’Updc est un parti d’opposition. Donc Maoulana travaille avec l’opposition, puisqu’il est avec Abdou Ousseni, président de l’Assemblée et député élu de l’Updc».

Al-watwan a cherché à interroger Abdou Ousseni sans succès. Son directeur de cabinet, Amirdine Mohamed, a fait savoir que le président de l’Assemblée ne «réagirait pas». Toujours selon lui, il ajoutera qu’«aucune réaction n’est possible quand un communiqué n’est visé par aucun texte de loi ni pas le règlement intérieur». «C’est un non- événement», conclura-t-il. 

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