Ngazidja, dans les deux localités circonscriptions de Moroni-nord et Moroni-sud, les candidats ouvertement soutenus par la mouvance présidentielle s'opposent à des indépendants qui clament haut et fort, leur appartenance au camp du président Sambi et fondent leur campagne sur le bilan du président de la République.
Il en est de même, dans le Washili, les deux Itsandra, où des candidats prêchent le même discours que celui de leurs adversaires au risque de semer la confusion au sein de l'électorat. A Moroni, deux candidats Samra (10%) rejoint Soilih Mohamed Soilih et le colonel Moilim (3%) a déclaré soutenir Ahmed Moumini Soefou, dit Janvier. 25 % de l'électorat peuvent basculer dans un ou l'autre camp. A Moroninord, les deux candidats Ibrahim Mohamed Soulé (34,94%) du Baobab, et l'indépendant Abdoulfatah Said Mohamed (28,02%), n'ont pas encore obtenu de ralliement officiel, certains de leurs adversaires du premier tour ont préféré appeler à l'abstention.
Le duel le plus dur est prévu dans la région de Bambao, entre Alhadhur Ali Mohamed (Baobab) (30,43%°) et Mzé Madi Mariama (26,83%), indépendante. Cette confrontation risque de se focaliser entre deux villes à forte électorat, Mkazi et Ikoni, dont sont originaires les deux candidats.
La polémique sur la libération provisoire des présumés coupables de meurtre envenimant le climat dans la région.
Autre région, autre dilemme. Dans la circonscription de Washilli Dimani, s'opposent deux candidats, l'un du Baobab, l'actuel ministre de la communication, Djaé Ahmada (34,22%) et Ali Mohamed Ali, qui se réclame aussi de la mouvance présidentielle. Djaé Ahamada a le double avantage de bénéficier ici du soutien du président Sambi et du vice-président Idi Nadhoim. Un cas de figure qui ne se répète pas dans les circonscriptions où s'opposent deux prétendants se réclamant proche du président
Dans cinq d'entre elles, le camp du Baobab s'affronte avec des candidats proches du pouvoir ou supposés tels. A l'opposition même si le clivage est plus net, le chemin vers les cimes n'est pas pour autant aussi dégagé que ça.
Dans l'itsandra, Naoufal Boina, (34,71%) affronte Hassani II Ali Toibibou (30,61%), même scénario qu'à Itsandra sud, ou Fahami Said Ibrahim se retrouve au second tour avec Mohamed Said Ahmed (15,50%). Les deux candidats du Pec, qui se sont ralliés aux couleurs du baobab, risquent d'être pénalisés par un électorat sambiste divisés en deux au second tour. Dans le Mitsamihuli, Djanfar Ahmed Moinsoib, se retrouve avec Hamdi Mohamed Saidou. Le candidat Baobab part avec un avantage indéniable de 5%. Le candidat Mihidhoir Sagaf, décide d'apporter son soutien au candidat de l'opposition avec ses près de 6%. Mais le reste de l'électorat n'est pas encore acquis ni par un camp ni par un autre.
Dans la Hamahame-Bwanku, Mohamed Ali Soilihi part avec un avantage considérable avec 35,82% face aux 21,91% de Hamidou Karihila. Il y a tout lieu de croire que le Fnj officiel peut apporter son électorat au candidat du Baobab, mais la proximité de Hamidou Karihila avec les milieux arabo-islamistes peut aussi lui apporter quelques voix non négligeables de ce côté là.
Dans le Nguwengwe, le duel entre Ibrahim Ali Mzimba (36,36%) et Ibrahima Mhoumadi Sidi (24,89%) préfigure un avantage certain pour l'opposition d'autant que les électeurs que lui avait raflé le candidat de la mouvance, de Dembeni, risque cette fois-ci de se reporter sur Mzimba. La stratégie des doublons du pouvoir, a marché dans de nombreuses circonscriptions, mais risque dans ce cas de figure d'avantager le camp adverse.
Dans le Itsahidi, à moins d'un miracle le candidat Abdillah ¨Yahaya qui dépasse les 44% risque de l'emporter haut la main face à Omar Tamou Boina, qui part dans cette seconde course avec 19,10%, sans possibilité d'alliance conséquente au second tour. Parmi les circonscriptions les plus en vues, les projecteurs se tournent vers Hambu. Le candidat Ibrahima Souefou Mdahoma, de l'opposition, avec 29,35% affronte le ministre de l'intérieur Bourhane Hamidou qui a obtenu 26,88%. Contrairement aux attentes, le troisième, Jean Emile Delapeyre décide d'apporter ses voix (13 pour cent) à son adversaire du Baobab, déstabilisant un peu le camp de l'opposition qui se voyait déjà sur la plus haute marche du podium.
AAA
Source : Al-watwan N° 1462 14 décembre 2009