«Pour la première fois l'Union, les chefs des exécutifs et l'opposition se sont rencontrés », s'est-il félicité, en faisant référence au dialogue inter-comorien qui s'est tenu du 3 au 7 mars dernier à Moroni. Un dialogue qui a été suivi par plusieurs rencontres au sommet entre le président de l'Union et les trois chefs des exécutifs et qui ont permis de faire ressortir au moins certains points de convergences.
« Maintenant tout le monde est d'accord sur le principe de la révision constitutionnelle. Le seul point de désaccord est la date », a constaté le représentant de l'Union africaine. « Le chef de l'Etat a ainsi décidé que le problème sur le calendrier électoral harmonisé sera reposé dans le cadre du congrès », a-t-il précisé.
Ainsi, la communauté internationale a-t-elle rempli sa mission : pousser les différents acteurs à se rapprocher. Il appartient désormais aux Comoriens de voir ce qui est bon pour leur pays, a dit en substance Mourad Taiati. Il a néanmoins exhorté les différentes parties à surmonter les points de désaccord pour éviter une nouvelle crise qui porterait préjudice au pays.
« Pour la première fois les bailleurs de fonds reviennent et il y a les prémices d'un recouvrement. Si le pays replonge encore dans la crise cela risque de compromettre tous ces efforts », a-t-il souligné.
Interrogé sur la contribution de la communauté internationale au financement du référendum, le diplomate a affirmé que celle-ci « est désormais très réticente sur le financement des élections ». En tout cas, dans le cadre de l'organisation du référendum sur la révision constitutionnelle, « Il n'y a pas eu une requête officielle des autorités comoriennes auprès des partenaires pour son financement », a-t-il indiqué, remarquant leur disponibilité à accompagner le projet de réforme constitutionnelle.
« Les Comores ont demandé l'envoi d'une mission d'observation de l'union africaine. Cette demande est en cours d'examen », a-t-il confié.
Malango