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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

L'opposition dénonce l'inapplicabilité de la nouvelle Constitution

28 Mai 2009 , Rédigé par aimons les comores

L'opposition dénonce l'inapplicabilité de la nouvelle Constitution


Dans une conférence de presse ayant réuni hier, au restaurant Le Sélect, les principaux barons de l'opposition, l'ancien Premier ministre Hamada Madi Bolero a montré, avec des cas concrets à l'appui, l'inapplicabilité de la constitution du 17 mai, et ce malgré sa promulgation, le samedi 23 mai, par le président de la République. Selon lui, l'application de plusieurs dispositions de la nouvelle loi fondamentale est soumise à des lois organiques qui sauraient être élaborées que par l'assemblée nationale ; une assemblée dont le mandat a expiré depuis avril dernier.

Au-delà de cette question, il se pose aussi, à l'en croire toujours, le problème du scrutin des conseillers des îles qui ne peut aujour'hui être organisé en l'absence de ces lois statutaires censées reglementer le fonctionnement et les rapports entre les divers pouvoirs insulaires.

L'autre incongruité relevée par Bolero porte, cette fois, sur la suppléance du président de l'île en cas de démission ou d'empêchement définitif dans les « neuf cents jours suivant la date d'investiture de son mandat » (soit deux ans et demi). En effet, s'il arrivait aujourd'hui à Mohamed Abdouloihabi, pour citer un exemple précis, d'être empêché, la constitution dispose, dans son article 4, que « les fonctions de Gouverneur sont provisoirement exercées par le président du Conseil de l'île » ; or, l'institution n'existe pas à ce jour.

Autant d'écueils qui empêchent l'application immédiate de la nouvelle loi fondamentale de l'Union des Comores.Selon l'opposition, la sagesse aurait commandé d'attendre la mise en place de toutes les institutions avant de procéder à la promulgation de la constitution du 17 mai.

Dans une déclaration publiée aussitôt après leur conférence de presse, les partis de l'opposition ont dénoncé les « arrestations, intimidations et repressions de la part des forces de l'ordre » lors de la tenue du référendum constitutionnel, ainsi que « l'achat des consciences des membres de bureaux de vote ».
A les en croire, le régime Sambi serait entrain de « dilapider les acquis conquis 20 ans durant pour être remplacés par des pratiques que tout Comorien croyait revolues ».

L'opposition propose, pour sortir de l'imbroglio institutionnel et juridique né de l'adoption et de la promulgation de la nouvelle constitution, la « mise en place de mécanismes consensuels transparents pour l'organisation des élections législatives et des conseillers des îles dans les meilleurs délais ».

Enfin elle affirme sa « volonté d'affronter ensemble les prochaines échéances électorales en présentant des candidats uniques dans toutes les circonscriptions électorales sur l'ensemble du territoire ». Reste à savoir si ce semblant d'unité que l'union de l'opposition affiche aujourd'hui résistera à l'épreuve du temps. Inoussa blog
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