Des milliers de personnes réunies à Marseille pour les victimes du vol

Lors de la cérémonie oecuménique à Marseille vendredi, en hommage aux victimes du crash de l'A310 aux Comores (AFP)

Le cortège est parti de la Porte d'Aix au centre-ville au son d'une prière coranique et derrière une banderole noire. Une cérémonie inter-religieuse a eu lieu vendredi.Des milliers de personnes (10.000 selon la police, 40.000 selon les organisateurs) issues de la communauté comorienne de Marseille ont défilé en silence samedi 4 juillet dans les rues de la ville en hommage aux 153 victimes du crash de l'A-310 au large des Comores, dont 61 s'étaient envolées de l'aéroport de la citée phocéenne.

Le cortège, long et dense, est parti de la Porte d'Aix au centre-ville au son d'une prière coranique et derrière une banderole noire. Aucun slogan n'était audible mais les participants brandissaient des banderoles où l'on pouvait lire "plus de poubelles volantes" ou "les morts n'ont pas de prix, nous nous battrons jusqu'au bout".Vendredi, environ 300 personnes ont participé à Marseille à une cérémonie inter-religieuse à la mémoire des victimes. "Ce deuil touche aussi tout notre pays (...) Soyez assurés que tous les Marseillais partagent votre peine", a déclaré le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin, soulignant qu'une élue du conseil municipal, Elisabeth Saïd (PS) avait perdu des proches dans la catastrophe.

Quelque 80.000 Comoriens ou Franco-Comoriens vivent à Marseille soit davantage qu'à Moroni, la capitale comorienne. Des représentants de toutes les communautés religieuses de la ville regroupées dans Marseille Espérance ainsi que des collectivités locales et des autorités civiles participaient à la cérémonie.Un représentant de la communauté comorienne, Kassim Papa, a insisté aux côtés de l'imam Mohamed Danouni sur "le soutien et la solidarité" de ses membres "dès les premières heures"."Nous sommes bouleversés par cette tragédie", a déclaré le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, qui venait de participer à la mosquée comorienne de Marseille à la prière de l'absent en mémoire des victimes.
"Marseille est en deuil", a renchéri l'archevêque, Mgr Georges Pontier, "nos larmes se mêlent aux vôtres".L'écrivain franco-comorien Salim Hatubou a lu un texte de sa composition dans lequel un enfant interroge: "maman, est-ce vraiment fini?".

"Passants, quand passera le mistral, dites-lui de souffler (...), qu'il se glisse dans les bureaux de nos bourreaux (...) et qu'il leur dise, sans aucune colère, que je n'avais que dix ans et que je voulais juste aller voir mon papy des Comores. Et qu'il leur précise aussi et surtout que nous sommes des hommes!", poursuit-il.
Depuis la catastrophe, la colère gronde dans la communauté d'origine comorienne qui reproche à Yemenia d'organiser des vols-poubelle entre Sanaa et Moroni et aux autorités françaises d'avoir négligé sa sécurité. Confrontée à des manifestations à l'aéroport de Marseille-Provence, Yemenia a suspendu jeudi ses liaisons avec Marseille pour une durée indéterminée.

L'imam Danouni a lancé un appel au calme lors de la grande prière du vendredi à la mosquée comorienne, dans le 3e arrondissement de Marseille."Son message à la communauté comorienne, c'est de ne pas crier, de ne pas insulter, de patienter puisque ce n'est qu'une fatalité", a indiqué un membre de la communauté qui faisait office de traducteur, aux côtés de l'imam."Il a essayé de ramener le calme dans la communauté. On est conscients et prudents", a-t-il dit.

Comments

[Bébé mze]

Crash A310 : les condoléances de www.ivembeni.com


www.ivembeni.com présente toutes ses sincères condoléances aux peuples comorien et français.
Que les 152 âmes qui ont été appelées par le Créateur (Allah ou Dieu) soient accueillies dans le Royaume parfait avec mansuétude ! Amin.

Nous ne pourrons, au-delà de ce nombre paralysant d’êtres chers (es), partis (es) à jamais sans avoir eu même le court instant d’un adieu, nous dispenser de réclamer avec véhémence des explications recevables, auprès des autorités comoriennes notamment.

La compagnie Yemenia ne pouvait assurer des prestations de transport vers les Comores qu’en vertu d’un accord bilatéral, en l’absence de quoi c’est, une fois de plus, à la bananière pour se résoudre, en présence de pareil cas, par « alhamdoulillah » ; comme si en recommandant reprise et souvenir de Lui au musulman, dans son bonheur d’ailleurs comme dans son malheur, Allah entendait lui enlever le droit d’avoir des droits. Celui qui aura compris une quelconque restriction de l’exercice comme de l’avoir des droits à travers cette recommandation, n’a absolument rien saisi du message divin.

En attendant donc que la mer nous envoie traces des nôtres, par la volonté d’Allah et les efforts de ces hommes éclairés de ces pays lointains et proches (encore eux !) qui n’ont jamais manqué à l’appel dans nos malheurs, il nous est devoir d’exiger des autorités comoriennes d’ores et déjà la transparence, en rendant public tout accord existant entre le Yémen et les Comores en matière de transports aériens.

Les responsabilités des uns et des autres devront s’appuyer fondamentalement sur deux questions en tout cas : comment cette compagnie aérienne Yemenia est introduite aux Comores et dans quel cadre conventionnel exerce-t-elle ses activités ?

Nous estimons que les comoriens et les comoriennes ont le droit de tout savoir sur l’historique d’une compagnie à leur service depuis des années, dans des conditions maintes fois huées en raison du fort déséquilibre entre clients et prestataire.

« Le Client est Roi », vous avez dit ! Pas avec la compagnie Yemenia.

www.ivembeni.com

04 juillet 2009

[aimons les comores]

ok!