Comores : Affaire de l'assassinat du colonel Combo

Tout tourne autour du président Sambi !

Dans une conférence de presse  aux allures d’un meeting, tenue le samedi dernier au foyer Awladilkomor  de Moroni, le Comité de Soutien au Général Salimou, soutenu par les avocats de celui-ci, ont présenté avec document à l’appui, ce qu’ils appellent, ‘’les non-dits de l’Affaire Combo’’.

Dans les faits introduits par Ali Mhadji, responsable de la communication dudit comité  et complétés dans le livre blanc distribué à plusieurs centaines des participants, le nom de l’ancien Chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi revenait dans chaque hypothèse : C’estle Président Sambi  qui allait écraser et réduire en miettes le Général Salimou d’après le colonel Bastu. C’estl’ancien  Chef de l'Etat qui annonçait une récompense de 5 millions à toute personne qui fournirait des renseignements pouvant aider à trouver les coupables et qui déclarera quelques jours plus tard à une délégation de Hambou que : «on m'a dit qu'il y a un militaire qui a cité Salimou».C’est son directeur de cabinet Ahmed Djaffar, rodant  dans les environs des lieux du meurtre qui a  déclaré avoir vu fuir des hommes « plus blancs que moi » ; selon ses  propres termes. Quand on retire l’enquête du meurtre des mains de la gendarmerie pour la confier à M. Abou Achiraf de la police, secondé par M. Tackfine Ahmed sans aucun titre officiel et  que l’on remplace dans le feu de l’action un procureur Soilih Mahmoud très bavard par un Nidhoim Athoumane très dévoué, là aussi ce sont des décisions de haut lieu.C’est toujours le même président Sambi qui est soupçonné  de connivences et de complicité avec monsieur Nourdine Abodo, illustré ainsi par leur dernière rencontre  secrète à Dubaï. Les divergences de démarches et de visés apparentes entre le Général Salimou et le Président Sambi , qui ont poussé ce dernier à révoquer le premier, constituaient dans la période une pomme de discorde très pointue entre eux. Le Président Sambi doit alors de fil en aiguille connaitre quelque chose dans cette affaire de meurtre du colonel Combo; selon le document diffusé. 

‘’C’est une affaire qui a trop duré ;  deux ans de détention provisoire, c’est une entorse à la procédure pénale du pays’’ ;  dira Elamine Ali Mbaraka ancien maire de Fomboni entouré par Ibouroi Ali Tabibou, Said Dafiné, Inoussa Hamidou, Djoumoi Said et d’autres défenseurs aguerris de la cause de l’ancien chef d’état major de l’AND, encouragé par un public compact, en majorité de femmes, bandeaux rouges sur la tête en signe de colère. Il ajoutera avec beaucoup de conviction, ‘’Nous nous sommes mobilisés non seulement pas pour  le colonel Combo qui est lâchement assassiné, ni pour seulement le Général Salimou arbitrairement incarcéré, mais pour parer cette nation à toute violence et à toute injustice gratuites. Que ceux qui leur restent de l'amour et  du pitié à ce pays relèvent avec nous ce défi qui garantira son avenir !’’

Ali M. Said

SOURCE   :  DAFINEMKOMORI