Comores aviation pourrait reprendre les airs bientôt

Comores aviation pourrait reprendre les airs bientôt

Depuis presque quatre mois, la flotte de la compagnie aérienne Comores aviation est clouée au sol suite à une décision de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacm). Le Certificat de transport aérien ou Cta de la compagnie ayant expiré, le régulateur local du transport aérien a motivé sa décision par des raisons techniques et de sécurité pour les voyageurs.

Il semble cependant, que la société fait face, par ailleurs, à des difficultés financières. La société serait endettée auprès de l'Anacm, de la Sch et de l'Aimpsi, apprend-t-on à la direction de l'aviation qui a opposé un refus catégorique de lui renouveler le fameux Cta “pour des raisons à la fois de sécurité, technique, administratives et financières“.

A l'Anacm, on estime fort “peu probable“ que la compagnie puisse se conformer aux normes de la navigation aérienne en un moment où elle traverse une période de crise. Pour délivrer le Cta, Comores aviation est tenue de présenter ses documents bancaires, ce qui n'a pas été fait et, selon, le directeur de l'Aviation civile “le secret bancaire n'existe en matière d'exploitation de compagnie aérienne, au regard des dispositions du code de l'aviation“.

Ce dernier stipule, en son article 328, que “le contrôle de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie de l'Union des Comores sur les entreprises de transport aérien est exercé, relativement aux dispositions fixées par les conventions internationales, les lois et règlements en vigueur sur le personnel navigant. Mais aussi sur l'exploitation technique, commerciale, administrative et financière et sur tout autre volet pouvant avoir un rapport avec la sécurité et la sûreté aérienne“.

Comores aviation aurait envoyé un engagement en conseil de ministres soutenant qu'elle procédera à payer de façon journalière, toutes les taxes et redevances dès reprise de ses activités à la suite de quoi le ministre des Transport a autorisé le renouvellement du Cta à Comores aviation. A ce propos, le directeur de l'Anacm, Abdou Saïd, réplique que personne n'est censé ignorer la loi et que la loi n'autorise pas le conseil de ministres à trancher sur des problèmes techniques.

“Je suis obligé de faire, ce que le ministre impose. Tout en multipliant le contrôle de la sécurité imposé par la loi“, a déclaré le directeur. Pour sa part, le directeur adjoint de Comores aviation, ne dément pas les difficultés auxquelles est confrontée sa compagnie. Cependant il a tenu à “apporter des précisions sur le bras de fer“ qui oppose la compagnie au régulateur local de la navigation aérienne.

Il “rappelle” que Comores aviation doit, “seulement“, 200 millions de francs à l'Aviation civile“. Dans la foulée, Asser Ali Assoumani dénonce une hausse des taxes aux Comores qui ne seraient pas “conformes aux normes internationales de l'aviation“. Selon lui, cela “fait partie des difficultés financières des compagnies“. Par ailleurs, selon ce responsable “Comores aviations international” disposerait, désormais, de trois nouveaux appareils avec lesquels elle espère reprendre le trafic. Elle serait, actuellement, en pleine tractation avec l'aviation civile. “Les propositions de l'aviation civile semblent seulement faites pour nous bloquer, alors qu'il n'y a pas aux Comores, de compagnie aussi respectueuses des normes internationales que Comores aviation”, s'est-il étonné.

A.Andhumati