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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

L'UNION DES COMORES AU COEUR DE LA CORRUPTION

20 Mars 2013 , Rédigé par Aimons les Comores

L'UNION DES COMORES AU COEUR DE LA CORRUPTION ! YA RWABI

 

L’Union des Comores au cœur de la Corruption

 

La République scandaleuse que nous bâtit le président Ikililou Dhoinine détruit tout et on va tous le dos au mur. La sortie du silence de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnpcl) vivement critiquée par l’opinion pour son mutisme est un coup dur en pleine tempête pour le président de la République. Ce dernier ne dispose d’aucune marge de manœuvre quant au laisser aller et au manque de rigueur que lui dicte sa conscience dans la gestion du pays. Il se trouve aujourd’hui presque seul devant ses responsabilités. Il est au courant de tout mais fait semblant que tout va bien parce que les salaires sont versés à la fin de chaque mois alors qu’on sait tous que c’est l’argent de la citoyenneté économique mais aucun effort n’est effectué au niveau des recettes de l’Etat. D’ailleurs une seule question nous interpelle tous : où vont les recettes propres de l’Etat ? Il est bien établi que du 1 janvier au 31 décembre 2012, le gouvernement a récolté la moisson de 90 milliards de francs comoriens sur l’argent de la citoyenneté. Quarante milliards ont servi pour payer les salaires. Et les 50 milliards, où sont ils passés ? On sait que les salaires des agents de l’Etat tournent autour de 80% du budget national. Il y a de quoi à s’inquiéter.

 

 

Oui, la lutte contre la corruption est une affaire de tout le monde comme le crie haut et fort dans Alwatwan, le commissaire général adjoint de la Cnpcl. Mais avant tout c’est le président de la République qui a fait de la lutte anti-corruption son cheval de bataille et c’est lui qui doit se mettre en avant car il a la légitimité de punir et de sanctionner les coupables. Or, à la lecture d’Alwatwan Magazine l’année dernière qui a été censuré par le ministre de l’intérieur Hamada Abdallah, parce que des journalistes ont révélé les malversations financières de la vice-présidence en charge des finances, et aujourd’hui avec ce silence radio sur ces révélations graves par le même magazine dans son numéro 25 sur le système de passations de marchés publics : ‘’multiplication des marchés de gré à gré, versement de commissions et de retro-commissions, surfacturations, dessous de table, les appels d’offre peuvent donner lieu à des tours de passe-passe entre entreprises et décideurs, à des violations manifestes des normes de transparence et d’équités’’, il revient de dire que le président Ikililou a échoué dans cette noble mission pourtant appréciée dans le temps par les comoriens. D’ailleurs ses déplacements fréquents avec le membres de son gouvernement dans les grands mariages des agents de l’Etat qui ont dans leurs mains l’argent public, pour aller assister et encourager ces derniers dans leur folie de gaspiller ce même argent au vu et au su de tout le monde prouve que le président ne se fait aucun souci sur cette arrogance financière qui détruit son image et celle de la république. Ivoini avec la directrice financière et administrative de Mamadou ou encore à Mitsamiouli avec l’agent comptable de Comores Telecom, cela va rester longtemps marqué dans nos esprits pour un président dont son seul souci est de lutter contre la corruption et les détournements des deniers publics.

 

 

Le gouvernement comorien est une fois de plus cerné. Depuis plus de vingt mois, l’équipe d’Ikililou doit affronter scandale sur scandale, à l’intérieur d’elle-même. Ils sont à la fois commanditaires et complices. Des ministres, des vice-présidents, des hauts fonctionnaires, des parlementaires sont concernés par ces détournements qui font aujourd’hui le lit de la corruption dans la gouvernance d’Ikililou. Les affaires de corruption, certes aussi vieilles que la naissance des Comores, prennent désormais aujourd’hui avec Ikililou une ampleur inédite et ont réveillé tous les bons esprits à l’instar de la Commission de lutte anti-corruption qui crie au scandale. Un rapport remis aux autorités de l’Etat, estime il y a deux ou trois mois, à plus de 5 milliards de francs comoriens les montants des divers pots-de-vin et pertes sèches pour l’Etat provoquées par des marchés publics truqués : le plus spectaculaire fut l’an dernier, l’attribution de l’exploitation et la manutention du port de Moroni au Groupe Bolloré. Celui de l’attribution du monopole de l’alcool aux Etablissements Nicom marquera longtemps les esprits des comoriens dans cette vaste escroquerie qui ronge la République.

 

 

Voilà le débat est reparti de plus belle ces jours-ci depuis la sortie d’Alwatwan Magazine et l’organisation du Congrès du parti présidentiel ( UDC) dont la vice-présidence en charge des finances n’a pas hésité un instant à mettre la main dans les caisses de l’Etat pour financer leur chose. A cela s’ajoute la prochaine installation aux Comores du Groupe français Lafarge dont on connait déjà comment les négociations sont menées par l’avocat du gouvernement maitre Mzimba auprès de toutes ces sociétés. Le grand déballage de la Commission de lutte contre la corruption a pris de court le président Ikililou et le gouvernent entier. Car il survient alors que le Fonds monétaire international vient d’exiger de la transparence sur l’utilisation des fonds de la citoyenneté économique.

 

 

La commission de lutte contre la corruption se plaint de son manque de moyens pour pouvoir mener à bien sa mission. Elle pointe du doigt la vice-présidence en charge des finances qui lui ferme les robinets, ce qui empêche le bon fonctionnement de l’institution. C’est normal. Comment voulez-vous qu’ils mettent à la disposition de la dite Commission les moyens adéquats quand elle sait elle-même qu’elle est au cœur de cette corruption ? Pourquoi a-t-on censuré Alwatwan Magazine qui avait révélé leurs magouilles jusqu’à limoger son directeur général ? Qu’a fait Ikililou ? Rien.

 

La Commission de lutte anti-corruption a bel et bien déclaré qu’elle a remis à la justice une pile de dossiers de détournements et celle-ci dit toujours qu’elle est entrain de les travailler. Jusqu’à quand on sait que les scandales sur ces détournements sont de tous les jours. En demandant au président de la république d’interpeller le gouvernement, le commissaire général adjoint a voulu prendre les comoriens pour témoins sur le travail qu’ils sont entrain de réaliser mais ‘’ bloqué’’ au niveau de la justice. Selon des sources dignes de foi, parmi les dossiers qui sont dans les mains de la justice, figure au premier rang : l’attribution des marchés publics dans le cadre des infrastructures routières, l’attribution du port de Moroni au Groupe Bolloré, l’attribution de la licence du monopole de l’alcool au bénéfice de Nicom Shemir Kamoula, premier bailleur de toutes les élections de Mzimba, le détournement à Comores Telecom par le directeur général Abiamri Mahmoud, en même temps financier du parti du président Ikililou, membre du Bureau national, des détournements aux hydrocarbures et à l’ONICOR…

  

Face à cette barbarie financière, rien n’est moins sûre pour envisager une lutte anti-corruption tant le gouvernement lui-même est englouti et menacé par la corruption. L’orchestre cynique des proches collaborateurs du président Ikililou jouent un jeu diabolique. Aucun n’est prêt à monter au créneau pour dénoncer cette corruption qui tue l’économie de notre pays. Il est bel et bien clair que ce que souhaite la Commission de lutte contre la corruption c’est la mobilisation de l’opinion et des citoyens pour réussir là où Ikililou a échoué. Il faut que les coupables soient dénoncés et punis.

 

A l’heure qu’il est, le gouvernement avec son président doivent être en conseil de ministres et on ose espérer que le journal Alwatwan Magazine numéro 25 relatant le système opaque de l’attribution des marchés publics fera l’objet d’une note en conseil car trop c’est trop.

 

Ali Mohamed

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