LA CENI PROPOSE DES CARTES D'ELECTEUR BIOMETRIQUES
La Ceni propose des cartes d’électeur biométriques
Moroni, mardi 03 août 2010 (HZK-Presse) – Pour s’assurer d’une grande transparence dans les prochaines élections, la commission électorale suggère l’utilisation de
cartes d’électeurs biométriques. Cette option peut coûter cher mais elle semble la plus appropriée pour la Ceni.
Deux semaines après avoir prêté serment devant la cour constitutionnelle confirmant ainsi leur entrée officielle en fonction, les membres de la Commission électorale nationale
indépendante (Ceni) planchent encore sur l’élaboration du budget de l’organisation des élections qu’ils devront soumettre aux autorités nationales ainsi qu’aux autres partenaires dans le courant
de cette semaine. « Nous travaillons avec beaucoup d’énergie pour pouvoir établir le budget et le soumettre aux bailleurs de fonds au cours de la semaine », explique Charkane Chaharane, le
président de la Ceni.
Selon, le chronogramme établi lors de la signature de l’accord signé par les forces politiques le 16 juin dernier, cette phase devrait, normalement intervenir depuis
le 20 juillet. Mais, on constatera que le processus a accusé, dès le début, un retard qui se répercute sur toute la ligne. Jusqu’à maintenant, les commissions insulaires électorales ne sont pas
encore mises en place, ce qui contribue à retarder le déroulement de certaines opérations.
Après la présentation du budget, l’organe en charge de l’organisation et du contrôle des élections devra ensuite engager une course contre la montre pour mobiliser les fonds nécessaires à
leurs activités. A en croire le président de la Ceni , cette fois, l’accent sera mis sur l’organisation d’« élections libres, transparentes et crédibles ». « Ce qui nous anime le plus, c’est la
garantie d’un scrutin transparent et exempt de fraudes susceptibles d’entacher les élections », martèle le président de la Ceni. Pour cela, l’idée de la « biométrisation » du fichier électoral
fait son chemin au niveau de cet organe en charge des élections.
« Pour améliorer le fichier électoral nos partenaires et tous les acteurs impliqués dans le processus optent pour la biométrisation », annonce Charkane Chaharane
ajoutant que ce système offre « plus de garantie et de sécurité ». Donc, si tout se passe comme prévu, on pourrait voter avec des cartes électorales biométriques lors des prochaines élections. «
On travaille en commun accord avec le Pnud sur cette question. C’est ce qui a fait qu’on a mis un retard par rapport à l’établissement du budget des élections. Aujourd’hui, nous disposons d’un
coût estimatif de ce procédé dont nous allons soumettre aux bailleurs de fonds », indique-t-il.
Selon ce juriste de formation, les « experts donnent 95% de garantie pour ce procédé » et cela ne devrait aucunement retarder l’organisation des élections. « On nous a donné des exemples
de pays comme la Guinée ou le Niger qui disposent d’un nombre assez important d’électeurs. Ils ont eu recours à ce procédé et cela s’est passé dans un temps relativement court (2mois). Avec, des
électeurs évalués à près de 400 000 chez nous, cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps », tente de convaincre le président de la Ceni.
Les travaux qui doivent être mis en place dans l’immédiat concernent la révision des listes électorales. Cela constitue en quelque sorte le gros du travail à abattre.
« Nous avons accusé un certain retard. On va essayer de s’y mettre pour rattraper le temps perdu. Si on arrive à cadrer la révision des listes électorales, le reste marchera tout seul », assure
Charkane Chaharane. Cette opération doit être lancée dans l’intervalle allant du 1er août au 30 septembre. Et ce n’est qu’après cette phase qu’interviendra la convocation du corps
électoral.
Pour rappel les primaires pour l’élection du futur président de l’Union devront se dérouler à Mwali le 7 novembre prochain, ainsi que le 1er tour du scrutin des gouverneurs des îles selon
le calendrier établi par l’accord sur la gestion de la période intérimaire.
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)