La démission

L'école publique se meurt. Un mois et voilà que les élèves n'ont toujours pas repris le chemin des classes. Entre le gouvernement central et les syndicats, les négociations sont rompues. Le gouverneur de Ngazidja, à la recherche d'un surcroit de popularité, y a trouvé une aubaine pour se faire une publicité à bon compte. Mais, il s'est pris les pieds dans le tapis. En associant la notabilité à sa démarche, il a commis une bourde. On avait cru révolues ces pratiques féodales ! Mouigni cherchait-il des contributions coutumières pour désamorcer la crise de l'école ?

Une nouvelle fois, nous déplorons la démission totale du gouvernement comorien. Aux temps d'Azali et de Sambi, c'est le pouvoir central qui se mêlait des affaires de l'île pour jouer la médiation et se poser en recours. Aujourd'hui, l'Etat central est tellement absent que le gouvernement de Ngazidja marche sur ses plates-bandes sans que Beit-salam s'en émeuve.

Et pendant que les élèves sont dans la rue, le président trouve le temps d'effectuer un voyage officiel au Soudan, puis le pèlerinage en Arabie saoudite. Comble de cette insouciance manifeste : il tenait à ce que le ministre de l'Education nationale l'accompagne. Heureusement que Mohamed Issimaila a trouvé un stratagème pour ne pas être du voyage.

A ce rythme, les Comores sont promises à un avenir incertain, pour ne pas être plus pessimiste. Mais, comme on dit en comorien, Dieu est avec nous.

Publié le 02/11/2011 à 12:09 par inoussa