Le Dircab du Président reprend la main!

Le Dircab du Président reprend la main!

Boléro échappe de justesse à la « guillotine » politique

La notabilité accorde à Boléro une sorte de sursis après l’annonce d’un rassemblement populaire contre sa sortie médiatique. Ces clergés de la société comorienne préfèrent jouer l’apaisement tout juste sortis d’une rencontre avec le gouverneur de Ngazidja où ce dernier a cherché à désamorcer la bombe.

Elle a juré de se faire payer la tête du directeur de cabinet à la présidence de la république après sa sortie médiatique controversée sur les plateaux de la télévision nationale. C’est la notabilité de Ngazidja qui avait annoncé un rassemblement populaire ce mercredi contre les propos qualifiés de diffamatoires contre les wangazidja tenus par Hamada Madi Boléro, puissant directeur de cabinet du chef de l’Etat chargé de la défense. Ce rassemblement populaire est finalement remis aux calendes grecques après une rencontre regroupant les notables et le gouverneur Mouigni Baraka à l’initiative de ce dernier.

« Nous avons préféré ajourner le grand rassemblement à une date ultérieure en attendant les conclusions des rapports des différentes personnalités que nous avons chargé de recueillir le maximum d’informations sur ce sujet », avance Ibrahim Cheha notable de Koimbani ya Wachili. Et lui de qualifier la rencontre avec le gouverneur de Ngazidja de « fructueuse ». Une rencontre qui, selon lui, leur a permis d’apprendre beaucoup sur ce sujet qui a provoqué une tempête de réactions souvent violentes à l’endroit de ce natif de Mboigoma à Mohéli.

« Le gouverneur a fait preuve de responsabilité en prenant cette initiative de nous inviter. Car ce n’est pas une question d’une seule personne, elle devait préoccuper tout le monde », dira-t-il avant de continuer, « on ne peut pas se réunir sans toutefois convenir de la riposte adéquate qu’on devait apporter à une telle déclaration ». A l’entendre l’absence du chef de l’Etat en voyage à l’extérieur ainsi que le fait de vouloir éviter d’éventuels dérapages, sont parmi les raisons qui ont poussé les notables à revenir sur une décision qui semble être à leurs yeux imminente.

Ainsi Boléro évite de justesse la guillotine, ceux qui ont réclamé sa tête devront patienter en attendant les derniers développements sur une bourde qui s’est vite transformée en une affaire d’Etat. Si ses amis proches se font discrets le laissant seul face au feu qu’il a lui-même allumé, il peut remercier le gouverneur de Ngazidja de lui avoir épargné pour le moment le lynchage médiatique qui aurait suivi le rassemblement des notables.

Pour rappel c’est au cours d’une émission télévisée que le directeur de cabinet de Beit-Salam commet la bourde de l’année, pressé par le présentateur de l’émission « Nkoidzitso » littéralement clin d’œil, sur une capitulation supposée d’Ikililou à propos de la question de Mayotte, Boléro se laisse glisser dans un dérapage verbal incontrôlé et aurait qualifié les « wangazidja » d’être les premiers promoteurs du « séparatisme et des coups d’Etat » provocant ainsi un tollé, dans la classe politique, y compris chez les cadres mohéliens choqués par cette stigmatisation fracassante.

Maoulida Mbaé - HZK Presse