Le régime Sambi est aux abois

A Ngazidja, les deux candidats qui revendiquaient le label Sambi sont battus à plate couture. Djaffar Ahmed Mansoib et Mhoumadi Ibrahim Sidi totalisent à peine 25%, soit environ le score réalisé par le gouverneur sortant Mohamed Abdouloihabi (environ 24%). Voilà le poids réel du régime Sambi sur l'île. Les deux candidats qualifiés au second tour sont ceux contre qui le pouvoir avait décoché ses flèches les plus acérées. La magie Sambi ne fonctionne pas à tous les coups. Les nombreuses promesses ton tenues ont fini par réveiller les Wangazidja. Fini le temps des beaux discours, place aux actes ! A Ngazidja, le régime est aux abois.

La grande question est de savoir si les candidats du Baobab vont, oui ou non, se rallier à Mouigni Baraka ou appeler à l'abstention. Dans le premier cas, on assistera à l'une des plus grosses hypocrisies du régime. Comment, en effet, celui que le ministre Fahami qualifie sans nuance de « voleurs de la République » va-t-il, du jour au lendemain, devenir un ange, le bon candidat de la majorité ? Ce sera du machiavélisme pur ! Comment un régime qui a régné pendant quatre ans peut-il tomber si bas, voir son porte-drapeau éliminé dès le premier tour ?

A Anjouan, le même régime ne se porte pas si bien qu'on le dit. Le candidat sambiste, Anisse Chamsoudine, est arrivé en deuxième position, avec quatre points d'écart (en pourcentage) par rapport à un Moussa Toybou qui s'affranchit progressivement de l'ombre tutélaire de Sambi. Allié d'Ibrahim Halidi et autres barons de l'opposition locale, Toybou a de fortes chances d'être réélu le 26 décembre. Il n'est pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour le clan Sambi.

A Mohéli, le gouverneur sortant, pourfendeur du régime de l'Union, s'achemine vers un second mandat, en faisant plus du double du score de son concurrent et en misant sur le soutien de l'opposition mohélienne (Convergence pour mai 2010). Au niveau de l'Union, en obtenant 26% aux primaires, Iklilou Dhoinine a fait le plein de ses voix. Ce score correspond aux résultats des élections des conseillers de Mohéli, il y a un moins d'un an. L'erreur de l'opposition est de s'être dispersée.

Source: Blog Inoussa