«La sécurité civile fait partie des thèmes prioritaires identifiés en 2008 par les travaux du
Groupe de travail de haut niveau (GTHN) entre la France et l’Union des Comores ». Ce GTHN avait été freiné du côté de l’Union des Comores à la suite du référendum de
mars 2009, par lequel Mayotte a montré sa détermination à devenir département français.
Le biais de la sécurité civile est donc bien vu pour relancer une machine qui ne peut qu’être utile si elle est développée conjointement et massivement. « L’objectif est
de travailler ensemble à la prévention des risques et à la gestion des conséquences des catastrophes ».
Pour ce faire, « une mission de la préfecture de Mayotte s’est rendue aux Comores (île de Grande Comore) du 1er au 5 février ». La
délégation était composée de M. Vincent Uher, stagiaire ENA, de M. Emmanuel Baffour, chef du service interministériel de défense et de protection civile et de Mme Viviane
Blanchon, chargée de la mission coopération régionale.
« Les visites de terrain et les rencontres avec les acteurs institutionnels (Centre des opérations de secours et de protection civile,
Armée nationale de développement, Direction générale de la police et de la sûreté, Centre national de recherche et de documentation scientifiques ; Système des Nations Unies)
et non-étatiques (Croissant Rouge Comorien, Croix Rouge française et Croix Rouge canadienne) de la protection civile comorienne ont d’abord permis de faire un état des lieux de
l’organisation, des capacités et des besoins de la protection civile comorienne ».
« Sur cette base, la mission a pu explorer les voies concrètes de développement de la coopération entre Mayotte et l’Union des Comores, tant par une coopération
administrative de nature technique (échange d’information et d’expérience) que par des actions portées par le Fonds de coopération régionale de Mayotte (les acteurs ont été
incités à élaborer avec des partenaires mahorais des projets intéressant la sécurité civile) ».
Il est nécessaire, si les deux parties veulent reconduire cette coopération, que la métropole envoie des représentants connaissant parfaitement les îles comoriennes et leur
politique. Sans quoi, tout essai sera voué à l’échec.
A.L.
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