POUR UN SOMMET DES CHEFS D'ETAT, POURQUOI AUCUN N'A ETE PRESENT?

Pour un sommet des chefs d'Etat, pourquoi aucun n'a été présent ?

Le sommet (EASBRIG) des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la brigade d'intervention des pays de l'Afrique de l'Est, a eu lieu aux Comores, ce mercredi 17 mars 2010 sans la présence d'aucun chef d'Etat membre parmi les dix conviés.

Le président Mohamed abdallah Sambi qui s'est targué depuis plus d'un mois d'avoir l'occasion, la rigueur, de réunir plus de dix chefs d'Etat dans l'histoire de la politique comorienne n'a pas manqué l'occasion de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Sur dix chefs d'Etat conviés à ce sommet, aucun n'a manifesté sa présence.

Tous représentés par leur ministre ou chef d'Etat major, l'inquiétude ressort de la façon dont notre chancellerie a procédé aux lettres d'invitation. Imbu de sa personne, le président Mohamed Aballah Sambi n'a pas tenu compte aux louanges de la diplomatie pour inviter ses homologues. Sommé de justifier l'échec d'un sommet des chef d'Etat sans aucun, le Directeur de cabinet du chef de l'Etat en charge de la défense, Mr Dossar de s'expliquer que les invitations aux chefs d'Etat étaient faites par le Président lui-même lors du sommet de l'Union africaine. Encore d'ajouter que les calendriers de ces chefs d'Etat étaient trop chargés. L'imbroglio occulte de ce scénario, ce que ces chefs d'Etat n'ont pas eu l'amabilité de signaler leur absence comme l'ont fait le Seychellois et le Rwandais ?Comme le ridicule ne tue pas, ces derniers ont été rappelé du même motif pour s'abstenir d'un sommet qu'ils se sont eux-même conformés en temps et en heure.

Nous savons pertinemment que le Président Mohamed Abdallah Sambi voyage beaucoup et serre la main de tous ses pairs qu'il croise au passage à la foulée. A s'interroger si ce simple geste de courtoisie ne l'a pas valu le pressentiment d'avoir forgé une diplomatie étatique qui l'a permis de lancer des invitations par voie postale sans la moindre suivie d'un émissaire spécial comme se doit toute forme d'invitation protocolaire dans un cadre diplomatique.

Dans un autre champ visuel, on ne peut pas ignorer que l'Union Africaine tient une place prépondérante à la formation de cette brigade d'intervention au sein du conseil de paix et de sécurité, d'où l'utilité de l'EASBRIG occulte une prévention en cas de conflit entre Etat ou surtout les crises internes d'une fréquence permanente dans les pays d'Afrique.

Et d'après des sources dignes d'un correspondant à Paris du magazine jeune Afrique, le patron de l'Union africaine aurait chuchoté une critique sévère contre la tenue de ce sommet dans un pays dont le Président s'éveille à toute tentation de violation constitutionnelle en vue de s'éterniser au pouvoir au détriments des accords cadres de fomboni, qui ont réuni les instances internationales, enfin de trouver une solution politique porteuse d'une paix nationale.

L'échec de ce sommet s'est soldé par l'inexistence d'aucun chef d'Etat soucieux de légitimer un Président en fin de droit au détriment de son peuple.

M'nemoi ahamed doudou