Réformes de la Fonction publique

Réformes de la Fonction publique : Cap vers la réussite du processus

Les vice-présidents Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane, les gouverneurs de Ngazidja et de Ndzuwani, respectivement Mouigni Baraka Said Soilihi et Anissi Chamsidine, et le représentant du chef de l’exécutif de Mwali ont pris, part hier au palais du peuple à Moroni, à une réunion dite de haut niveau, initiée par le président de la République, le ministère en charge de la Fonction publique (Fop) et le secrétariat général du gouvernement sur la réforme de la fonction publique.

Said Mohamed Ali Said, secrétaire du gouvernement, s’exprimant à cette occasion, a rappelé que sur l’Initiative pays pauvre très endettés (Ippte), le programme des Comores avec le Fmi, trois grandes étapes sont accomplies : l’éligibilité du pays au programme, le point de décision en juin 2010 et le point d’achèvement en décembre 2012, ce qui a favorisé le succès de la cinquième revue de ce programme au mois de mars dernier en attendant la sixième avant la fin de l’année.

A noter que celle-ci dépend évidemment de la réforme du cadre organique déjà en bonne voie avec son adoption par l’Assemblée nationale en octobre 2011. Si dans la théorie tout le monde est d’accord sur la nécessité de cette réforme, dans la pratique de nombreuses divergences apparaissent faisant craindre de sa réussite, d’où la réunion d’hier regroupant l’ensemble des parties prenantes des îles comme de l’Union afin de “réfléchir ensemble sur les mesures à prendre afin d’honorer cet engagement envers nos partenaires”, comme l’a bien indiqué Said Mohamed Ali Said.

La rencontre se voulait être, d’une part, le terrain de la concertation entre les autorités insulaires et nationales en vue de trouver des issues propices au “processus de mise en œuvre des cadres organiques dans les délais requis”. Et d’autre part, “à initier une profonde réflexion sur les problèmes auxquels se heurtent le bon fonctionnement de l’administration au niveau de l’Union et des îles autonomes”, a affirmé le secrétaire général du gouvernement.

Parmi ces problèmes, selon toujours la même source, figurent l’unification de la Fop, le respect des règles statutaires, la valorisation des grilles indiciaires, la mise en place d’un système de gestion informatisé fiable, stable et sécurisé, la sécurisation des archives de la Fop et la vérification des diplômes.

Pour le secrétaire général du gouvernement, deux résultats essentiels étaient attendus de ladite réunion : le respect des délais, avec un calendrier de travail entrant dans cette logique, pour la conclusion de la phase d’informatisation sur la Gise et l’identification des principaux obstacles à la réussite des objectifs de performance de l’Administration nationale mais aussi de s’accorder d’une démarche pour la résolution des difficultés soulevées.

L’exposé de la directrice générale de la fonction publique sur “l’état d’avancement des travaux relatifs à la mise en œuvre des nouveaux cadres organiques”, à cette occasion, devait permettre aux parties présentes de suivre les étapes accomplies dans ce processus de réforme de la Fop. La partie consacrée aux “résultats“ laisse apparaitre qu’“en terme d’effectif, la Fop a créé 3151 postes de travail (postes budgétaires) conformément à la décision du gouvernement sur la répartition des 11.672 postes adoptés pour les 4 entités, l’Union et les trois Iles Autonomes”.

Elle indique que “2618 postes ont été attribués à des fonctionnaires en situation administrative régulière et aux autres catégories des agents de l’Etat autorisées à figurer sur les cadres organiques”. Le calendrier des échéances du processus prévoit l’application de la nouvelle version des nouveaux cadres organiques sur les états de salaire au mois de septembre prochain.

Abdallah Mzembaba

(Iles COMORES)