Hassani Hamadi est invité à former un nouvel exécutif

Hassani Hamadi est invité à former un nouvel exécutif

Interrogé sur la rumeur selon laquelle le gouverneur Hassani Hamadi aurait cautionné en sourdine cette motion de censure, le conseiller Imamou Azali a répondu par l’affirmative. «Je fais partie de la délégation de conseillers ayant rencontré le gouverneur. Je confirme qu’il nous a demandé de les dégager».

Par Mohamed Youssouf

Les conseillers de l’île autonome de Ngazidja ont remis les pendules à l’heure hier, lundi 31 octobre, devant la presse nationale. Ils sont longuement revenus sur l’adoption, mardi, de la motion de censure contre les commissaires. «Depuis le 25 octobre, Ngazidja n’a plus d’exécutif, excepté le gouverneur lui-même. Contrairement à ce qu’affirment les avocats de Ngazi-ngomé, cette motion de censure n’attend pas une quelconque validation de la Cour constitutionnelle.

lle a été adoptée par 2/3 des conseillers comme l’exige la loi ; elle est donc devenue effective. Nous attendons le retour à Moroni du gouverneur pour qu’il constitue une nouvelle équipe de commissaires», a déclaré le porte-parole du Conseil, Miftahou Athoumani.

Pour le président Younoussa Said M’madi, «l’opinion ne doit pas s’étonner si les anciens commissaires sont toujours à leurs postes. Ils ne peuvent pas partir illico presto ; ils doivent gérer les affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement».

Bruits de corruption

Interrogé sur la rumeur selon laquelle le gouverneur Hassani Hamadi aurait cautionné en sourdine cette motion de censure, le conseiller Imamou Azali a répondu par l’affirmative. «Je fais partie de la délégation de conseillers ayant rencontré le gouverneur. Je confirme qu’il nous a demandé de les dégager. Autrement, c’est lui-même qui allait le faire. Il nous a clairement dit que cette motion ne le dérangeait pas du tout», a-t-il témoigné.

A en croire le président du Conseil de Ngazidja, jamais le vote de la motion de censure n’a été remis en cause comme certains de ses amis cherchent à le faire croire. Il a naturellement démenti ces bruits insistants qui font état de la corruption d’un grand nombre de conseillers par Amine Kalfane. «C’est tout simplement grotesque», a-t-il dit. En effet, l’île de Ngazidja s’est engagée dans un bras de fer avec la société Agk au sujet du paiement de la taxe sur la consommation intérieure.

Il faut dire que ce remue-ménage découle d’une pétition signée par 21 conseillers et demandant la censure de l’ensemble des commissaires de Ngazidja pour non respect des textes (suppléance du gouverneur) et propos diffamatoires à l’égard du patron des conseillers. Le 22 octobre, deux autres élus ont rejoint le mouvement.

Miftahou Attoumani s’étonne ainsi que les deux derniers signataires, en l’occurrence Mohamed Rafiou Ahamada et Ismae Msaidié, parlent «d’une motion de censure abandonnée». «Pourquoi ont-ils apposé leurs signatures le 22 octobre pour un vote prévu le 25 ?», s’interroge-t-il.

alwatwan