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Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Tribune libre : FONDATION SAMBI : LA GROSSE ARNAQUE

8 Mars 2009 , Rédigé par aimons les comores

Tribune libre : FONDATION SAMBI : LA GROSSE ARNAQUE


Existe t-il aux Comores des gens qui croient encore aux grands discours de SAMBI ? En tout cas, dans la série des mensonges et des combines de haute voltige, le Président, ses amis et sa femme ne manquent pas d'imagination. Devant leur incapacité chronique à trouver des solutions perénnes aux multiples problèmes auxquels les citoyens sont confrontés, l'équipe SAMBI multiplie les manoeuvres et les combines pour tromper le peuple. La création par la première dame d'une fondation a été la dernière trouvaille. Matelas offerts aux prisonniers, salles de classes promis à plusieurs villages, ordinateurs aux établissements scolaires; à tour de bras et comme le père Noël, la première dame distribue les cadeaux. Que demande le peuple me retorqueront certains ?

La question ne doit pas se poser en ces termes. Même si cette oeuvre est louable à plus d'un titre, il y a lieu de s'interroger légitimement sur l'origine des fonds qui alimentent cette fameuse fondation. Tous ceux qui connaissent SAMBI savent qu'avant son accession au pouvoir, il n'était pas millionnaire. Deux années à la tête de l'Etat comorien, lui ont suffit pour amasser des millions qui l'autorisent aujourd'hui à faire du clientélisme. Il cherche à acheter la conscience de ceux qui sont dans la misère qu'il contribue lui-même par son incompétence à accentuer. Enfin, l'exemple des matelas «offerts» aux prisonniers, illustre s'il en était besoin, la mauvaise foi de SAMBI et de sa femme. A ce sujet, l'opinion publique doit savoir qu'après l'opération de marketing déstinée à démontrer la génorosité du couple présidentiel, une facture a été envoyée par la première dame au trésor public pour réclamer le paiement des matelas qui, initialement étaient cédés à titre gratuit. Toute la publicité faite autour du sujet n'était donc que du leurre, de la poudre aux yeux, du pipeau.

Tout le monde sait que depuis fort longtemps, SAMBI semble avoir oublié l'engagement qu'il a pris devant le peuple, la main sur le coeur et sur le coran, de lutter contre la corruption et de jouer en toute circonstance, la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat. Aujourd'hui, il n'en est rien. Non content d'avoir livré l'économie au pillage de ses copains arabes, le Rais est devenu le Trésorier Payeur Général (TPG) du pays. Selon des sources dignes de foi, toutes les aides en provenance des pays amis transitent par la présidence et nul ne sait l'usage qui en est fait. Cela est d'une gravité extrême dans un pays aux ressources limitées et où les arriérées de salaires s'accumulent.

Que sont devenus les 4 milliards offerts par l'Arabie Saoudite pour mettre à exécution le projet habitat, cher à notre président ? Ni la présidence, ni le gouvernement n'ont jamais apporté la moindre réponse crédible à ce sujet. Pourquoi donc ce mutisme ? Ne soyons pas dupes ! Si l'argent était encore dans les caisses de l'Etat, le gouvernement se serait fait un malin plaisir à nous le confirmer et à nous en fournir la preuve. Aujourd'hui, tout laisse malheureusement croire que le magot a été détourné et partagé entre les amis. En effet, des personnalités proches du pouvoir mais qui souhaitent conserver l'anonymat, affirment que d'autres dons en provenance du golf ont subi le même sort. En vérité, le chevalier blanc, le purificateur ne fait que perpétuer les mauvaises habitudes, les malversations dont se sont rendus coupables ces prédecesseurs, Azali, Taki, Djohar, et Abdallah pour ne citer que ceux-là.

Depuis plusieurs mois et à grand renfort de publicité, SAMBI et ses amis nous ont annoncé que les grands travaux notamment, la construction de l'hôtel GALAWA et le village touristique au nord de l'île allaient commencer. A ce jour et semble t-il faute de crédits (encore !), la pose de la première pierre n'a pas eu lieu. Où sont donc passés nos valereux investisseurs arabes ?

Par ailleurs, l'hôtel ITSANDRA qui faisait partie du patrimoine de l'Etat a été vendu dans la totale opacité aux amis arabes pour des clopinettes et sans aucun appel d'offre ce qui est contraire aux règles. Pour justifier ce choix fumeux, le Président nous a affirmé que le produit de la vente allait être affecté à la réfection du réseau routier du pays. Aujourd'hui, alors que certaines routes de la capitale attendent encore d'être refaites, le chantier est définitivement abandonné faute de crédits. Tout ce que l'on sait c'est que l'argent provenant de la vente de l'hôtel ITSANDRA n'a jamais été versé au trésor public. D'ailleurs, selon encore des sources bien informées, toutes les dépenses afférentes à la réfection des routes de Moroni, ont été prises en charge par le budget de l'Etat au titre de la loi des finances 2008. Où est donc passé l'argent initialement affecté aux routes ?

Le comble est que tout cela semble aux yeux de certains tout à fait normal ou sans gravité. Habitué aux turpitudes du pouvoir SAMBI, la population paraît complètement désabusé et résigné. L'assemblée nationale qui dispose pourtant dans ses attributions du droit de contrôle des finances publiques, brille par son silence. A sa décharge, il faut reconnaître que cette noble institution est muselée par SAMBI et ne joue donc aucun rôle. Elle est devenue par la force des choses, une simple chambre d'enregistrement.

A la lumière de ces quelques exemples qui illustrent l'immensité des malversations dont AHA et ses amis se rendent coupables quotidiennement, nous comprenons mieux l'origine des fonds qui alimentent la fondation SAMBI. Que le peuple comorien ne se m'éprenne pas. Notre première dame utilise l'argent du contribuable comorien pour satisfaire les volontés de son mari lequel, souhaite à tout prix se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat. Pour le couple SAMBI, la campagne éléctorale pour le référendum a déjà commencé. Cette fondation est une terrible machine destinée à détourner l'argent public et à le réinjecter dans le circuit commercial du chef. Les quelques ordinateurs offerts aux établissements scolaires ne sont que des miettes et précisément, la partie visible de l' iceberg.

Que dire d'un Président qui jure, main sur le Coran de respecter la constitution et qui la piétine quotidiennement à sa guise ? Que dire d'un Président qui change sans formalité un des symboles de l'Etat (drapeau) en y ajoutant la couleur noire pour faire plaisir à ses amis arabes ? Que dire d'un chef d'Etat qui organise la fraude électorale afin de faire élire à ANJOAN, un représentant à sa botte ? Quelle légitimité doit-on accorder à un président qui accepte de promulguer une loi (citoyenné économique) tout en sachant que celle-ci est nulle et non avenue ? Quel respect doit-on accorder à un président qui nomme ses parents et amis à des postes qu'ils ne méritent pas ? Pourquoi doit-on s'abstenir de dénoncer un responsable politique de premier plan qui dilapide les deniers publics afin d'assouvir ses ambitions personnelles et celles de ses proches ? Enfin, sur la question cruciale de MAYOTTE, quel crédit doit-on accorder aux vociférations de l'Ayatollah à la tribune des nations-unis si, parallèlement, il accepte l'expulsion de nos concitoyens ?

Que ces profiteurs, ces arnaqueurs ainsi que leurs acolytes se rappellent qu'un jour viendra où, le peuple leur demandera des comptes. Un détail, ce jour là, l'impunité ne sera pas de mise et ils payeront leurs forfaits. Les chefs d'accusations seront multiples : Haute trahison, abus de biens sociaux, corruption, détournements de deniers publics, favoritisme... ect. Certains appeleront cela de la vengeance, nous parlons d'une juste réparation, d'un juste retour des choses.


KASSIM ALI SAID / Le 07/03/2009
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