Dans la nuit 3 au 4 décembre 2007, une collision entre un kwassa et une vedette de la police française, avait fait plusieurs morts. La plupart des rescapés assuraient que la vedette avait volontairement renversé leur kwassa. La CNDS recommandait “instamment” de ne “plus recourir à des méthodes, qui aboutissent à la mise en danger d'êtres humains (...) dans des conditions susceptibles de caractériser le délit d'homicide involontaire. Les Comores n'ont pas bronché.
Depuis l'instauration du visa « Balladur » en 1995, appelé « visa de la mort » plus de 7000 comoriens ce qui correspond environ à 700 000 français, ont péri dans le bras de mer séparant Mayotte, d'Anjouan sous le silence de la communauté internationale. Cette communauté qui a admis justement les Comores en leur sein, comme pays composé de quatre îles (Grande-Comore ; Mohéli ; Anjouan et Mayotte). Dans sa résolution 3385 (XXX) l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l'admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies, ayant examiné la demande d'admission des Comores, réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'archipel des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d'autres résolutions de l'Assemblée générale, décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies.
En droit comorien et en droit international, tout comorien est chez lui à Mayotte.
En expulsant le comorien de Mayotte, la France se rend coupable de crime contre l'humanité, car tout comorien expulsé de Mayotte, prendra tous les risques pour y retourner afin de rejoindre ses proches. Un comorien qui a ses attaches familiales et matérielles à Mayotte ne peut pas rester dans une autre île. Un passager d'un kwassa m'avait dit : « Si je reste à Anjouan, c'est la mort. Si je prends le kwassa pour Mayotte je risque de mourir, donc je le prends. »
En refusant (et c'est tout à fait légitime sauf si c'est le droit français qui est applicable aux Comores ) d'accueillir ces pseudo-clandestins, l'Etat comorien sauvera beaucoup de vies humaines. C'est le seul moyen d'enrayer cette hécatombe et amener en même temps la France à des négociations sereines pour le retour de Mayotte dans son ensemble naturel.
Une nouvelle protestation devant l'assemblée des Nations unies, une éventuelle rituelle condamnation des nations unies ne changeront rien. Les Comores de Sambi auront-elles l'audace de le faire ?
Je suis sûr et certain que le refus d'accueillir les refoulés de Mayotte réduira de manière significative le nombre de morts comoriens entre Mayotte et Anjouan. La plupart de ceux qui tentent d'entrer à Mayotte par un Kwassa, sont les refoulés de Mayotte. A chaque fois que les Comores accueillent les déplacés de Mayotte, elles contribuent au génocide de son peuple.
Expliquez-moi, sinon pourquoi les Comores ne peuvent-elles pas refuser ces faux clandestins.
IBRAHIM HACHIM (Etudiant en droit international)
Ibra_him_him@yahoo.fr