COMORES : La stabilité de notre pays dépend de la sécurisation de Ndzuwani

COMORES : La stabilité de notre pays dépend de la sécurisation de Ndzuwani

Dr Sounhadj Attoumane : « La stabilité de notre pays dépend de la sécurisation de Ndzuwani... » Le directeur du Cabinet, Dr Sounhadj Attoumane qui assure l'intérimat au poste de Gouverneur de l'île d'Anjouan a été clair et net : la stabilité des Comores dépend de la sécurisation de l'île autonome d'Anjouan.

C'était lundi dernier lors de l'ouverture d'un atelier de travail portant sur l'élaboration du plan de développement stratégique de la police nationale. D'emblée le directeur de Cabinet a rappelé que le gouverneur de l'île d'Anjouan, Son Excellence Anissi Chamsidine,  a toujours plaidé en faveur de la sécurité. Pour le Gouverneur par intérim, les phénomènes d'insécurité prennent plusieurs formes. « Ils sont humains », a-t-il dit avant de rappeler dans ce contexte qu'on compte aujourd'hui trois morts par jour en mer et qu'un grand nombre d'orphelins et de veuves livrés à eux-mêmes alimentent les circuits de la délinquance. Le directeur de Cabinet a fait ressortir que la jeunesse, « souvent déscolarisée très tôt et désœuvrée, constitue une menace d'explosion sociale ». (c'est aussi la conséquence du visa Balladur : Ndlr)

Le docteur Sounhadj Attoumane a, par ailleurs, indiqué que beaucoup d'armes de guerre non contrôlées sont encore partout dans le territoire.

Autre soucis : « la proximité de Mayotte, où beaucoup d'anciens militaires et de miliciens ont trouvé refuge constitue un facteur important de menace d'instabilité de notre pays... ». Pour le gouverneur par intérim, face à cette menace d'insécurité qui guette Anjouan, il est impératif que « toutes les communes soient dotées d'une police formée et entraînée sur les missions de sécurisation, de renseignements et de surveillance... ». Le Dr Sounhadj Attoumane estime fortement que des unités mobiles doivent assurer la sécurité de la circulation et de veiller à la délinquance qui, selon lui, « ne cesse de progresser dans toutes ses formes ».        

Echelonné sur cinq jours, ce séminaire a réuni à son ouverture le ministre de l'Intérieur, de l'Information, de la Décentralisation chargée des relations avec les Institutions, Hamada Abdallah, le coordinateur résidant du système des nations-Unies, le directeur de la police et de la sureté nationale ainsi que les élus. Le lancement de ce séminaire a aussi été l'occasion pour les responsables de procéder à l'ouverture officielle de l'école nationale de police, inaugurée quelques temps de cela. Autre intervenant pour la circonstance : le représentant du PNUD, Douglas Casson Coutts.

HAA

source : gouvernorat d'anjouan