COMORES : Le gouverneur Anis pour une libération de Mayotte semblable à celle d'Anjouan

COMORES : Le gouverneur Anis pour une libération de Mayotte semblable à celle d'Anjouan

A l'occasion du 5ème anniversaire de la libération de l'île d'Anjouan (survenue le 25 mars 2008), le gouverneur de l'île autonome d'Anjouan Anissi Chamsidine est revenu dans son allocution, sur « les victimes de kwassa kwassa qui veulent se rendre à Mayotte. Le gouverneur a condamné cet état de chose et a vivement souhaité qu'il y ait une deuxième libération semblable à celle du 25 mars 2008», peut-on lire sur le site internet du gouvernorat d'Anjouan. Cette déclaration n'est-elle pas une manière de se donner bonne conscience ? Ignore-t-il qu'en accueillant les refoulés de Mayotte en violation de la constitution comorienne, et en échange de quelques subsides, il est complice de ce génocide que certains appellent « génocide amical » ?

Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, la plupart de ces victimes ne sont pas des inconnus à Mayotte.  Ce sont des résidents de longue date sur le sol mahorais et dont certains y sont nés comme la maman du nourrisson découvert mort, le 16 août dernier au centre de rétention à Mayotte, ou les parents de ces enfants chassés des écoles impunément par les habitants de certains villages mahorais.

En propageant partout, où besoin est, que les victimes fuyaient la misère comorienne, cela sauve l'image d'un des plus grandes démocraties du monde au détriment du pays victime, de surcroit l'un des plus pauvres du monde. Et c'est ici qu'il faut apprécier le travail de Bob DENARD.

La presse du monde démocratique, oublie sciemment l'origine des Kwassas et les résolutions onusiennes comme la n°376 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Et lorsqu'elle relate le naufrage d'un Kwassa, elle ne manque pas d'ajouter une couche de « misérabilité comorienne » pour expliquer la ruée vers la mort, dans un silence effroyable de certains médias comoriens.

En attendant, un débarquement chimérique à Mayotte, monsieur le gouverneur doit demander une aide internationale pour bloquer les départs des kwassa et surtout refuser l'accueil des refoulés de Mayotte, car les Comores en particulier Anjouan n'a pas les moyens de supporter  les charges des  refoulés de Mayotte. Les deux vont de pair. En tout cas en stoppant les Kwassas, il n'y aura pas lieu de « refouler ».

Pour finir il faut rappeler que le président des Comores n'est pas au-dessus de la constitution comorienne, et n'a pas le droit de demander à quiconque de la violer.

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WONGO