Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog  Aimons les Comores de SAID IBRAHIM

Comores: Une justice aux plus offrants!

28 Juillet 2012 , Rédigé par Aimons les Comores

 

Une justice aux plus offrantsCeux qui doutaient de la malléabilité, de la servilité et de l'avidité de nos magistrats à quelques niveaux qu'ils se trouvent ont été édifiés par le renvoi du Général Salimou par la Cour suprême faisant office de Cour de cassation aux assises. Tout comorien ayant acquis le brevet d'études du premier cycle qui a eu la chance de lire l'arrêt de la Chambre d'accusation sur le renvoi du Général aux assises sait qu'il s'agissait d'une décision politique voire mercantile que judiciaire. Voilà quelqu'un qu'on envoie aux assises sur la simple présomption de la Chambre d'accusation qu'il ne supportait pas son subordonnée. Laquelle présomption n'était étayée ni par une étude psychologique de l'accusé et encore moins par un quelconque témoignage de celles et de ceux qui ont eu à connaître les deux hommes. En tout cas, aucune pièce ne figure au dossier pour démontrer cette inimitié. 

En outre, tout le monde sait que l'instruction, a été bâclé tant dans la forme que dans le fond. L'enquêteur principal Mr Takfine, à l'époque, ne figurait nulle part dans les listes de la gendarmerie et de la police nationale entant qu'officier et ne disposait pas à l'époque d'un contrat le liant à l'Etat pour prétendre pouvoir diriger l'enquête.

En ce qui concerne le fond, il n'existe pas aucune expertise balistique prouvant que l'arme détenue par les enquêteurs et transmise aux tribunaux était bien celle utilisée pour l'assassinat du lieutenant colonel Ayouba Combo. Pour toutes ces raisons cela allait de soi que le pourvoi en cassation des défaussons du Général Salimou était bien fondée, malheureusement l'habitude étant une seconde nature, les magistrats de la Cour suprême, les mêmes qui se sont enrichis à la Cour d'appel, dans les tribunaux d'instance et auprès des ministères secrètes et établissements publics, ont opté encore une fois pour l'argent au lieu de dire le droit.

En effet, il est de notoriété public que pour gagner un procès aux Comores comme pour perdre il faut en permanence débourser de l'argent. La question d'éthique, de moral, de droit, de justice et d'honnêteté, ne figurent plus dans le code pénal des magistrats comoriens. Seul compte l'apport du justiciable qui pour son grand mariage, le grand mariage de sa fille, le grand mariage de sa sœur, son château voire ses plaisirs pervers quotidiens, voilà le Magistrat comorien, son être avide, cupide, qui range ses livres de droit dés qu'il enfile la toge. Ces magistrats évoluent dans cet environnement de putréfaction au vu et au su de tous les avocats qui, souvent, deviennent leurs rabatteurs. Et bien sûr au passage ils prélèvent leurs dîmes et viennent devant les cameras, verser des larmes de crocodiles.

Said Mohamed
Source: Mlimadji
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article