DEUX VIEUX ENNEMIS POLITIQUES A MOHELI VONT-ILS PASSER UNE ALLIANCE?

Deux vieux ennemis politiques à Mohéli vont-ils passer une alliance ?
Publié par: HZK-Presse: 23/07/2010 -

Il fut un temps, ils étaient unis dans un parti politique appelé CPA. Aussitôt que l’un devient président de l’ile, ils sont devenus des ennemis politiques jurés. Après 5 ans de pouvoir l’autre devient à son tour le patron de l’ile avec un regard critique de l’autre. Cela a duré trois ans seulement mais comme son mandat n’est pas arrivé à son terme légal, « pour l’intérêt supérieur de la nation », le patron de l’ile a l’intention de se porter candidat à sa propre succession. Et pour ce faire, il n’a d’autre choix que de recourir à son vieil ennemi d’hier pour s’assurer la victoire.

Ils, c’est bien sûr Mohamed Said Fazul et Mohamed Ali Said. Selon des sources dignes de foi, des négociations sont déjà en cours entre ces deux personnalités politiques pour conclure un accord politique devant les conduire aux prochaines élections de gouverneur pour l’un et de président de l’Union pour l’autre. Si ce n’est pas l’accord entre le lièvre et l’hyène, Fazul devrait soutenir Mohamed Ali Said pour les élections de gouverneur, et ce dernier devrait à son tour mobiliser les siens pour soutenir Fazul aux présidentielles. Un marché qui pourrait brouiller toutes les cartes à moins de 4 mois des scrutins.

Qu’est ce qui est à l’origine de cette nouvelle retrouvaille ? Est-ce une simple stratégie politique ? Selon un membre de la coordination des forces vives de l’ile, « Mohamed Ali Said doit rester neutre dans les élections présidentielle », c’est la condition qu’ils avaient posée pour qu’ils puissent le soutenir à l’élection du gouverneur, en récompense du sacrifice qu’il a fait pour signer l’accord sur la gestion de la période intérimaire.

Mais helàs ! Cette neutralité n’arrange pas Bienrif Tarmidi qui compte beaucoup sur le soutient de Mohamed Ali Said, « à Nioumachoi nous avons suggéré à Mohamed Ali Said de ne pas se porter candidat pour pouvoir soutenir Bienrifi qui, en 2007, voulait être candidat au poste de gouverneur mais il s’est finalement retiré pour lui laisser le terrain, à condition qu’il vienne soutenir Bienrifi aux présidentielle de 2010 » confiait à La Gazette un habitant de Nioumachoi.

Nioumachoi c’est la deuxième grande ville de l’ile, fief de Mohamed Ali Said et Bienrifi Tarmidi. Or avoir à la fois un gouverneur et un président originaires de la même localité est mal perçu par certains observateurs. Mais comme le patron de l’ile préfère se porter candidat à sa propre succession, aurait pensé que son vieil ennemi pourrait lui être utile et devenir ami pour le prochain combat.

Mouayad Salim