Le personnel de la presse comorienne se verra mis à sa disposition, aux prochaines élections du président de l'Union et des gouverneurs des îles, d'un centre de communication
électoral. La nouvelle a été donnée avant-hier, mardi 10 août, par le conseiller aux affaires publiques de l'ambassade des Etats-Unis aux Comores et à Madagascar, au cours d'une discussion à
bâton rompu avec des responsables et journalistes de médias privés et publics comoriens au local de l'American corner à Moroni. Brett Bruen, qui a rencontré auparavant des responsables du
processus électoral notamment le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a insisté sur la nécessité d'une bonne communication en période électorale. Selon le
fonctionnaire américain, “la Ceni doit avoir un contact permanent avec les journalistes, avoir une bonne communication pour la transparence du processus électoral”. Le centre de communication
électoral est censé mettre à la disposition de la presse toute information relative au vote “un lieu où la Ceni, par exemple, tiendra ses conférences et tout autre forme de communication“.
“Nous allons suivre avec beaucoup d'intérêts ce qui va se passer aux Comores. Il est important qu'il y ait des élections transparentes”, a réitéré M. Bruen qui fait savoir, également, que les
Usa envisagent d'établir un plan d'appui aux Comores après les élections, notamment en donnant plus de moyens aux gouvernants dans l'exercice de leurs fonctions. L'arrivée en début septembre
prochain d'une experte de la campagne d'Obama a été également annoncée par le conseiller Bruen et ses collaborateurs. Adrienne Lever sera à Moroni, entre les 6 et 8 septembre, pour former les
jeunes leaders afin qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le processus de démocratisation de la République. A en croire le conseiller à l'ambassade des Usa à Antananarivo, la mise
en place d'un centre de communication durant la période électorale permettra à l'administration Obama d'évaluer les voies et moyens d'apporter un appui conséquent à la presse comorienne.
Selon lui, il faudrait penser construire des structures qui donneront des fruits à long terme. Par ailleurs, les hommes de la presse comorienne et le conseiller aux affaires publiques
américain ont abordé plusieurs autres points de la coopération américano-comorienne, notamment l'apport à une formation d'une unité de garde-côte comorienne, les suites de l'admission des
Comores à l'Agoa, les possibilités de bénéficier d'un visa d'entrée pour les étudiants et tout autre comoriens qui souhaitent se rendre aux Usa. Quant à la présence de militaires américains
aux Comores, Bruen a expliqué qu'il s'agit bien d'une équipe de génie-civile de “Marines” travaillant dans un projet de réhabilitation et construction d'écoles dans le pays. “Nous sommes amis
des Comores”, a-t-il rappelé pour justifier cette présence de son pays avant d'ajouter : “Nous nous intéressons des Comores par ses aspects environnementaux, éducationnels et culturels très
uniques au monde”. Les deux pays étant très liés par la proximité et l'histoire, la situation socio-politique actuelle de Madagascar n'a pas échappé aux échanges entre les journalistes
comoriens et le fonctionnaire de l'ambassade des Usa à Madagascar et aux Comores. Brett Bruen, qui qualifie cette situation de “tragique”, a affirmé que le gouvernement américain pense que
Madagascar doit revenir rapidement dans la démocratie. Il a, d'ailleurs, souligné que les Usa ont suspendu leur aide à la Grande île qui ne bénéficie actuellement que d'une assistance
humanitaire.
Mohamed Soilihi Ahmed
alwatwan