La CRC dénonce la réunion de dimanche dernier!

La CRC dénonce la réunion de dimanche dernier!

Accompagnés de nombreux membres de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), le président du conseil national, Aboudou Soefo, et le secrétaire général démis, Houmed Msaidié, ont tenu une conférence de presse, hier au Retaj Moroni. Cette rencontre avec la presse s’est tenue deux jours après le conclave de membres du conseil national qui a évincé Houmed Msaidié. Ils ont ainsi dénoncé la session extraordinaire tenue par certains membres de la formation politique.

Selon Aboudou Soefo, le règlement intérieur du parti a prévu la possibilité d’organiser une session extraordinaire. «Un tiers des membres du conseil national peut demander la tenue d’une session extraordinaire du conseil national du parti. Mais je tiens à rappeler que demander ne signifie pas s’autosaisir. C’est seulement le secrétaire général qui est habilité à convoquer les sessions du conseil national du parti», a-t-il soutenu.

Et d’ajouter: «en conséquence, ce qui a été fait dimanche est nul et non avenu. Il s’agit simplement d’un coup de force réalisé par certains membres du parti. En ma qualité de président de ce conseil national, je n’étais pas présent à cette rencontre».

Le secrétaire général du parti, destitué, a indiqué que le secrétariat du parti fera le nécessaire pour régler ce «différend». «Nous allons, dans les vingt-quatre heures, saisir le juge de référé afin que la justice tranche sur ce point. Nous ne pouvons pas rester là à badiner et que chacun se proclame secrétaire général... La justice va trancher», a martelé Houmed Msaidié.

Aboudou Soefo a indiqué que le conseil est l’instance qui régule l’organisation du parti, d’un congrès à un autre. Il se réunit trois fois par an avec la possibilité d’effectuer des rencontres extraordinaires, convoquées par le secrétariat national sous l’autorité du secrétaire général qui établit l’ordre du jour de la réunion. «Cela n’a pas été respecté et a causé une défection au sein du parti. Nous allons voir comment surmonter cette crise», a-t-il annoncé.

Cette crise qui secoue le principal parti de l’opposition n’aurait de source que les prochaines présidentielles. Selon Houmed Msaidié, «les membres du parti qui ce sont réunis dimanche au Retaj Moroni ne veulent pas que le sujet d’une éventuelle organisation d’élection primaire au sein du parti soit évoqué en cas de deux prétendants. Mais s’il y a un candidat naturel au sein d’un parti, cela doit être le secrétaire général».

A son tour, le conseiller Moumini Moussa a exprimé son inquiétude sur de telles réflexions. «Nous ne voulons pas qu’il y ait des candidats naturels au sein du parti car au final, nous allons nous trouver avec des ministres naturels, alors que tout le monde ici présent espère être ministre si nous gagnons ces élections».

Mariata Moussa

Alwatwan