LA CIBLE. Des dix candidats aux primaires mohéliennes, il est devenu la cible des critiques des neuf autres prétendants. Iklilou Dhoinine est accusé d'être une marionnette de Sambi, de manquer d'autorité et de s'être opposé à la tournante de Mohéli en mai dernier. Larif Oukacha, jusque-là l'un des serviteurs du régime, a même déclaré que l'élection de Iklilou s'apparenterait à un prolongation du mandat de Sambi. La rumeur prétend que lors de leur récent voyage à La Mecque, et à la demande de Sambi, Iklilou lui a juré fidélité. D'autres lui reprochent d'être un «Bonjour Mme » (lire le mensuel Le Citoyen) et de manquer l'étoffe d'un président de la République. L'homme est un taciturne, une carpe. Ses paroles sont rares. Et il a du mal à s'exprimer en français. C'est d'ailleurs l'une des raisons de son aversion contre la presse.
LE MAL-AIME. Difficile de le classer dans l'échiquier politique : il n'est ni du pouvoir ni de l'opposition. Alors qu'il se sent proche de ces deux bords. Le pouvoir ne le pardonne pas d'avoir fait fi de la consigne présidentielle (soutenir Iklilou) et de se présenter à la course vers Beit-salam. L'opposition reproche à Mohamed Larif Oukacha, puisqu'il s'agit de lui, d'avoir trempé dans le régime et de s'être joint au pouvoir pour repousser la tournante mohélienne. Ses critiques à l'endroit du régime vont encore plus loin que les opposants de la première heure. Mercredi, lors d'un meeting à Salamani, il s'en est pris au pouvoir qui, selon lui, « pratique l'intimidation au quotidien pour obliger les fonctionnaires à voter pour leur candidat ».